mercredi 26 février 2014

Cinq grands spirituels orthodoxes du Mont-Athos du début du XXe siècle: ma chronique du 23 février

Ma chronique du 23 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, rend compte de la parution d'un ouvrage sur cinq grands spirituels du Mont-Athos du début du XXe siècle. Ci-dessous: le texte de cette chronique.

La parution d’un nouvel ouvrage dans l’excellente collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle », dirigée par Jean-Claude Larchet aux éditions L’Age d’Homme, nous donne l’occasion de dire quelques mots sur la sainteté et plus particulièrement sur les saints aujourd’hui. L’ouvrage s’intitule Figures athonites du début du XXe siècle. Ecrit par l’archimandrite Chérubim Karampelas, né en 1920, décédé en 1979, il présente cinq vies d’ascètes du Mont Athos, nés au XIXe siècle et ayant vécu dans la première moitié du XXe siècle. Citons-les, ce sont l’Ancien Joachim de la skite de Sainte-Anne, l’Ancien Athanase de Grigouriou, l’Ancien Callinique l’Hésychaste, l’Ancien Daniel de Katounakia, l’Ancien Isaac de Dionysou. Un « ancien » est un terme, géronda en grec, qui désigne un père spirituel. C’étaient de très humbles moines, avec des personnalités différentes, qui furent des lumières de la foi pour leurs contemporains. L’ouvrage se présente comme des biographies avec une part importante laissée à des témoignages  qui rapportent notamment l’insondable sagesse et les grands charismes déployés par ces ascètes. De nombreuses histoires, très simples, de la vie miraculeuse de tous les jours peut-on dire dans leur cas, qui sont aussi autant d’enseignements, sont relatées.

Le Mont Athos a abrité lors de la période contemporaine d’autres grandes figures comme saint Silouane l’Athonite et son disciple le père Sophrony, décédé en 1993 en Angleterre, mais aussi l’Ancien Joseph l’Hésychaste, l’Ancien Ephrem de Katounakia, l’Ancien Païssios ou encore l’Ancien Porphyre, ce dernier né en 1906, décédé en 1991, canonisé par le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique de Constantinople le 27 novembre dernier.

jeudi 20 février 2014

La version sous-titrée en français du film "Paris imaginaire" dans son intégralité

La version sous-titrée en français du film Paris imaginaire peut-être visionnée dans son intégralité ci-dessous (sur Youtube). Ce film de la télévision biélorusse (Première chaine, réalisateur: Serge Katier), consacré au parcours artistique d'Irina Kotova et à Boris Zaborov, a été tourné en 2010 (2013 pour la version sous-titrée en français). J'y ai participé, en étant filmé et en lisant certains de mes textes. D'autres textes sont de Boris Zaborov. La version originale, en russe, avec quelques minutes en plus, a été depuis diffusée à plusieurs reprises sur la télévision biélorusse, il y a quelques jours encore sur la troisième chaîne. Le film a été réalisé à l'occasion de deux expositions: la rétrospective de Boris Zaborov au Musée national des beaux-arts de Biélorussie, à Minsk, en 2010, et l'exposition d'Irina Kotova, "Paris imaginaire", en 2010-2011, également au Musée national des beaux-arts de Biélorussie. Il a remporté deux prix en Russie (1, 2).

lundi 17 février 2014

"Rentrant alors en lui-même, il se dit", le retournement vers l'intérieur: ma chronique du 16 février

Ma chronique du 16 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, évoque le retournement vers l'intérieur à partir d'un passage de l’Évangile de Luc, le passage relatif au "Fils prodigue", plus particulièrement lorsqu'il est dit: "Rentrant alors en lui-même, il se dit" (Luc 15, 17). Voici le texte de cette chronique.

Le retour du Fils prodigue par Rembrandt (source)
Dans l’Évangile de ce jour, celui du Fils prodigue, dans Luc 15, 11-32, le tournant décisif a lieu lorsque le fils égaré prend conscience de sa misère et par contrecoup de ce qu’il a perdu. Les choses deviennent alors très claires pour lui. Le moment précis de ce retournement est ainsi exprimé : « Rentrant alors en lui-même, il se dit ». Ce court passage est capital et nous indique toute une démarche d’intériorité. Le verbe grec utilisé a le sens de venir, il nous montre une action, en l’occurrence un déplacement vers l’intérieur. C’est le préalable indispensable au retour à la maison du père, image du royaume céleste perdu.

Il y a véritablement, pour celui qui était perdu, un éveil. L’on pense à la phrase de l’apôtre Paul dans l’épître aux Éphésiens (5, 14) : « Eveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts, et sur toi le Christ resplendira. » Le fils accompli une ascèse. Il comprend sa situation, son malheur causé par son aveuglement, il est animé par le repentir et manifeste une véritable humilité. C’est pourquoi, bien que loin, son père le voit et arrive encore plus vite pour le retrouver, il court dit le texte.

Nous souhaitons nous arrêter ici quelques instants sur ce mouvement de retournement vers l’intérieur, cette métanoïa. C’est là que tout bascule. Celui qui était dans le désespoir, dans une voie de perdition, au bout de son illusion, trouve le chemin qui sauve et la force de le parcourir.

Plus que jamais aujourd’hui, il s’agit d’un très grand et difficile défi, tant il est profondément vrai que tout est fait pour nous attirer à l’extérieur de nous-mêmes. Selon une expression classique aujourd’hui, très révélatrice, véritable impératif social à la mode, il faut « s’éclater », c’est-à-dire s’éparpiller à la périphérie, dans une périphérie toujours plus lointaine et extérieure à nous-mêmes. On ne saurait être plus éloquent !

jeudi 13 février 2014

Les dimanches qui préparent le Carême dans la tradition orthodoxe: ma chronique du 9 février

Ma chronique du 9 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, avait pour sujet les dimanches qui préparent le Carême dans la tradition orthodoxe. Le texte de cette chronique est ci-dessous.

Ce dimanche est appelé, dans le cycle annuel liturgique orthodoxe, le dimanche du publicain et du pharisien, avec la lecture de l’Évangile de Luc, le chapitre 18, verset 10 à 14. Il marque l’entrée dans un nouveau cycle : le cycle de Pâques. En fait, dès dimanche dernier, appelé dimanche de Zachée, nous sommes entrés dans un cycle de cinq dimanches qui précèdent le Carême, que l’on nomme souvent le grand Carême, pour le distinguer d’autres carêmes dans l’année, c’est-à-dire de périodes de jeûnes pour la préparation d’une grande fête.

Ces dimanches qui conduisent à l’entrée en Carême et en constituent la préparation sont donc aujourd’hui le dimanche du publicain et du pharisien, puis, le dimanche du Fils prodigue, ensuite le dimanche du Jugement, enfin dimanche de l’exil ou de l’expulsion d’Adam, ce sera le 2 mars. Au soir de ce dernier dimanche sont célébrées les vêpres du pardon, au cours desquelles les fidèles se demandent réciproquement pardon. Ces vêpres marquent l’entrée en Carême.

Une autre particularité qui débute aujourd’hui est le commencement du Triode de Carême. Le Triode est le livre liturgique de cette période avec des prières particulières.
Ce cycle prépare aussi au jeûne du Carême. Ainsi, l’avant-dernier dimanche, celui du Jugement, est le dernier où l’on mange de la viande. C’est pourquoi la semaine qui suit est appelée semaine des laitages.
Ainsi, depuis dimanche dernier, nous sommes entrés dans le cycle pascal qui se termine au dimanche qui suit la Pentecôte, fête de tous les saints dans l’orthodoxie.

lundi 10 février 2014

Sujet: l'écran fait-il écran ?

Pause sourire, mais scène bien représentative de situations que nous connaissons tous depuis peu d'années. La photographie ci-dessous circule sur Twitter avec le commentaire suivant : "Photo sidérante: un homme surpris en train de regarder le monde réel sur le quai d'une gare"!

Dans un genre proche, avec en plus une comparaison qui permet de saisir l'évolution de manière très explicite: la première photographie prise au Vatican lors de l’annonce de l'élection du pape Benoit XVI, la seconde, toujours au Vatican, quelques années plus tard, lors de l'annonce de l'élection du pape François.

samedi 8 février 2014

Epuisement, "burn out" et relation à l'autre dans le monde du travail: ma chronique du 2 février

Ma chronique du 2 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame,  abordait la question de l'épuisement ("burn out") dans le monde du travail et la relation à l'autre dans cette situation. En voici le texte.

« Quel avantage l’homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? », nous dit le Christ dans l’Évangile de Matthieu (16, 26). Voilà une parole qu’il est vital de méditer quotidiennement. Dans notre société, devenue surtout utilitariste, tournée vers les richesses matérielles et la performance extérieure, il importe de s’en souvenir comme d’une bouée de salut pour que nous ne perdions pas notre route véritable.

A ce propos, sans doute avez-vous lu de récentes études sur l’épuisement professionnel, ce que l’on appelle communément le « burn out ». Dernièrement, une nouvelle étude a révélé que 3 millions de Français seraient au bord du « burn out », soit pas loin de 10% des actifs, le nouveau mal du siècle selon l’hebdomadaire L’Express qui y a consacré un dossier il y a peu.

A vrai dire, cela ne m’étonne guère, tant je le constate autour de moi dans mon milieu professionnel, celui de l’enseignement. Les charges se sont ajoutées, souvent des travaux périphériques qui conduisent à une dispersion des efforts, les pressions se sont aussi accrues. Cela, alors que par ailleurs les problèmes relationnels se sont complexifiés. Cela fait beaucoup pour tous et trop pour un bon nombre. D’où de nombreuses petites défaillances, des oublis, des coups de fatigue qui reviennent très régulièrement, et parfois de grosses et durables défaillances.

La multiplication des moyens de communication et l’utilisation obligée, sinon compulsive de ceux-ci, a augmenté de manière très importante la pression. Ainsi, pour parler de ce que je connais, je reçois des mails professionnels le soir ou encore le dimanche, alors qu’il s’agissait de moments où une coupure salutaire pouvait s’opérer pour refaire ses forces, prendre du recul et le temps de la réflexion ainsi que de l’approfondissement.

C’est à la fois un problème humain, un problème de société et aussi un problème spirituel.

jeudi 6 février 2014

"Jérusalem": une superbe invitation au voyage

Voici une superbe invitation au voyage en Terre Sainte: ces extraits du film Jérusalem, tourné en IMAX 3D (sur Viméo, avec une meilleure qualité d'image). De magnifiques images. Avec des vues aériennes étonnantes. Se laisser emporter ! Le film est projeté sur des écrans géants depuis septembre 2013 (page Facebook, compte Twitter). La bande-annonce officielle est ici

mercredi 5 février 2014

"Internet est-il un don de Dieu ?"

Intéressants éclairages sur France-Culture, dans l'émission de radio "La place de la toile" du 1er février, intitulée "Internet est-il un don de Dieu ?", sur l'Internet et la religion, la vision et les pratiques, à partir de l'exemple du catholicisme et de l'islam.

samedi 1 février 2014

Dans le bimestriel "Pasteur"

Ce n'est qu'il y a peu que j'ai pris connaissance de ce bref compte rendu (ci-dessous) de la parution de Prendre soin de l'autre - Une vision chrétienne de la communication publié par le bimestriel catholique du 15e arrondissement de Paris, dont le titre est Pasteur, dans son numéro 258 (juin-juillet 2013).