jeudi 15 décembre 2016

« La vitalité orthodoxe ne peut qu’être stimulante pour l’Occident » : mon entretien au web magazine Philitt

Sous le titre "La vitalité orthodoxe ne peut qu'être stimulante pour l'Occident", le web magazine Philitt, revue de philosophie et de littérature, a publié mon entretien avec sa rédaction sur l'orthodoxie, l'Orient et l'Occident. Il est en ligne sur cette page.

mardi 13 décembre 2016

Recension : « Les peintres de l’invisible - Le Greco, Rembrandt, Vermeer et autres messagers de l’infini » de Laurent Dandrieu (Cerf)


Ce n’est pas le premier ouvrage de Laurent Dandrieu, rédacteur en chef Culture à l’hebdomadaire Valeurs actuelles, sur des questions liées à l’expression artistique. C’est ainsi qu’il a notamment publié chez le même éditeur La Compagnie des anges. Petite vie de Fra Angelico, en 2014, et Le Roi et l’architecte. Louis XIV, le Bernin et la fabrique de la gloire, en 2015. Le présent ouvrage rassemble des articles parus dans différents magazines, notamment des comptes rendus d’expositions, ainsi que le texte d’une conférence et un inédit. 

Récemment, au sein de l’Église orthodoxe russe, Vladimir Légoyda, président du département synodal pour les relations de l’Église avec la société et les médias, a observé à propos de l’opéra-rock « Jésus-Christ superstar » : « L’Église ne réprime pas la créativité, en bénissant les artistes qui s'inspirent de sujets évangéliques ». Il a complété son propos en expliquant qu’il existe une nette différence entre des représentations blasphématoires et des représentations non-canoniques des choses saintes. Cela rappelle que l’Église orthodoxe ne rejette pas des formes artistiques qui, si elles ne s’insèrent pas dans l’espace liturgique, comme les icônes (sur ce sujet: L'iconographe et l'artiste de Jean-Claude Larchet aux éd. du Cerf), n’en témoignent pas moins de la lumière du message chrétien dans le monde selon leur démarche propre. La problématique évoquée dans l’ouvrage en question, à savoir l’expression de la présence de l’invisible et du divin dans la peinture, est au cœur de la démarche de nombreux artistes de confession orthodoxe. Nous le savons par maintes discussions. Cet ouvrage leur apportera de précieux éclairages et nourrira leur réflexion et, par-delà, leur expression artistique.

Laurent Dandrieu aborde des œuvres religieuses du christianisme occidental de la Renaissance à aujourd’hui. Il est à remarquer, en lien avec ce que nous avons précisé dans le paragraphe précédent, que Le Greco, un des artistes abordés, a commencé comme peintre d’icônes dans son île de Crète natale, donc dans la tradition orthodoxe. Comment représenter l’invisible dans l’art, et plus précisément ici dans l’art pictural ? Telle est la question qui traverse cet ouvrage. En effet, souligne son auteur, « représenter le Christ est une chose; donner à voir, ou du moins à pressentir, la dimension spirituelle du monde, cette présence familière du divin parmi les choses de la Terre que Jésus est venu sceller, en est une autre. » Comment montrer notre monde et en même temps, au cœur de celui-ci, intimement mêlé, le monde divin, présent et agissant mystérieusement ? 

jeudi 8 décembre 2016

"Liturgie et communication", un ouvrage collectif avec ma participation (éditions Aschendorff)

Liturgie et communication est un ouvrage collectif (couverture ci-contre), sous la direction d'André Lossky et de Goran Sekulovski, avec ma participation, qui vient de paraître aux éditions Aschendorff. Il rassemble les actes de la 61e Semaine d'études liturgiques qui s'est tenue à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris du 23 au 26 juin 2014. Mon texte a pour titre "Chances et limites des moyens de communication aujourd'hui pour la liturgie". La présentation de l'ouvrage par l'éditeur se trouve sur cette page. La table des matières est en ligne ici.

vendredi 11 novembre 2016

L'Eglise orthodoxe russe, l'opéra-rock "Jésus-Christ superstar" et l'expression artistique de sujets religieux en général

L'Église orthodoxe russe a pris la défense de l'opéra-rock « Jésus-Christ superstar » (source de l'information, et de la photographie, en français). 

Cela peut paraître anecdotique, mais la réflexion sous-jacente mérite d'être relevée. Elle est exprimée par Vladimir Legoyda, responsable du département synodal pour les relations de l’Église avec la société et les médias du Patriarcat de Moscou, le 1er novembre 2016. Il souligne: "L’Église ne réprime pas la créativité, en bénissant les artistes qui s'inspirent de sujets évangéliques". Il précise qu'il y a une nette différence entre une représentation non-canonique et une représentation blasphématoire d'une chose sacrée: "Entre une représentation blasphématoire et une représentation non-canonique des choses saintes il y a un abîme que seule une personne culturellement myope ne remarquera pas".
 
Cette réflexion peut s'étendre à toute forme artistique qui représente des sujets religieux, tout en s'écartant des formes canoniques (comme le sont les icônes par exemple). C'est là tout son intérêt.

mardi 25 octobre 2016

Recension: "Éros et liberté - Clés pour une mutation spirituelle" par Philippe Dautais



Philippe Dautais, Éros et liberté - Clés pour une mutation spirituelle, Nouvelle Cité, 2016.


Après Le chemin de l’homme selon la Bible (Desclée de Brouwer, 2009), puis Si tu veux entrer dans la vie - Thérapie et croissance spirituelle (Nouvelle Cité, 2013), Philippe Dautais, prêtre orthodoxe qui dirige avec son épouse Elianthe le Centre Sainte-Croix en Dordogne, dans la juridiction de la Métropole roumaine, vient de publier un nouvel ouvrage passionnant et très éclairant eu égard aux défis qui se posent aujourd’hui à nos sociétés, Éros et liberté - Clefs pour une mutation spirituelle (Nouvelle Cité, 2016). Les trois ouvrages ont en commun ce qui est très bien résumé par l’injonction dite à Abraham : « Va vers toi » (Genèse 12,1), qui peut aussi être traduit par « Va pour toi » (André Chouraqui), qui l’est plus souvent par « Pars » ou « Sors », en sachant qu’aller vers soi permet aussi d’aller vraiment à la rencontre de l’autre et de la Création selon le projet de Dieu pour l’être humain, en conjuguant construction d’une liberté véritable avec la  responsabilité.

Dans le premier ouvrage (Le chemin de l’homme selon la Bible) différentes figures bibliques étaient saisies chacune « comme le type même d’une étape dans la croissance spirituelle » laquelle « trouve son accomplissement en Jésus Christ ». Le second (Si tu veux entrer dans la vie - Thérapie et croissance spirituelle), s’appuyant sur les Évangiles et la tradition philocalique, tout comme les deux autres, abordait le « processus thérapeutique » de mutation de la personne prenant conscience et dépassant ses blessures et ses souffrances pour entrer dans une « dynamique d’accomplissement » et d’ « unité intérieure » afin d’accéder à la « vraie vie » dont le pardon est la « clé d’accès ». Le dernier ouvrage paru (Éros et liberté - Clés pour une mutation spirituelle), dans le prolongement des deux précédents et en intégrant leurs apports, aborde non seulement la question du chemin de chaque personne, mais aussi de sa relation à l’autre, et par-delà les conséquences sur la société et la Création, car tout est lié.

En effet, ce n’est pas le moindre intérêt de cet ouvrage que de montrer combien la fermeture spirituelle, sa sécheresse et son non-accomplissement entraînent des dégâts et même des catastrophes majeures pour la société. Le mal intérieur de chacun, lorsque ce phénomène se multiplie, ce qui est le cas aujourd’hui, s’étend alors non seulement à la personne et à ses relations, mais aussi à l’ensemble de la société et à ses rapports avec la Création, dont l’environnement. Finalement, les processus mortifères qui touchent les individus se répercutent à grande échelle dans toute la société. Ce qui est convoitise, avidité, cupidité, illusion, concupiscence et désir de toute-puissance chez l’individu se traduit à l’échelle de la société par l’association de l’individualisme avec la société de consommation, la prédation, l’utilisation de l’autre pour son propre profit, par la pornographie, où l’autre est une chose, un « objet de plaisir » et une « matière sans âme », par la destruction des milieux naturels, la frénésie du consumérisme qui décentre l’être et « met en péril l’avenir de l’humanité », par l’ivresse de la démesure qui n’accepte aucune limite, par la violence, la pauvreté et l’injustice pour un très grand nombre, ou encore de nouvelles formes d’esclavage, etc. L’auteur montre bien que la racine de ces questions aujourd’hui cruciales est spirituelle, « c’est donc dans le cœur de l’Homme que doit s’opérer une mutation pour l’avenir de l’humanité. Cette mutation est d’ordre spirituel, elle inclut la manière de comprendre la Parole biblique ».

mardi 11 octobre 2016

lundi 3 octobre 2016

«A la recherche du sens profond de la royauté» - une recension de «La royauté et le sacré»

Après Prendre soin de l’autre - Une vision chrétienne de la communication (Cerf, 2012), le même blog littéraire a publié une recension de mon ouvrage La royauté et le sacré (Cerf, 2016) avec des extraits. Merci à son auteur pour l'autorisation de la reproduction de cette recension avec les extraits choisis ci-dessous.

"Christophe Levalois nous propose ici un voyage à travers les époques et les continents, à la recherche du sens profond de la royauté. En s’appuyant sur les différentes traditions royales, mais aussi sur les légendes – ce folklore qui en dit tellement long, il met en évidence l’universalité de la fonction, et nous permet ainsi de saisir l’importance capitale du roi – et de sa mission – dans une société. Il est en effet le centre, celui qui représente sur terre le Roi céleste, que l’on appelle aussi le Roi des rois dans les Écritures, et qui pourrait être la promesse d’un pouvoir éclairé, transcendant, car inspiré directement de Dieu. En véritable explorateur, et avec érudition, l’auteur nous invite à (re)découvrir ces terres d’asiles trop longtemps oubliées – et fustigées – que sont les royautés… pour notre plus grande perte. Un ouvrage remarquable !"

vendredi 30 septembre 2016

"Réfléchir sur son propre rapport à l'altérité" - une recension de "Prendre soin de l'autre - Une vision chrétienne de la communication"

La recension suivante, avec des extraits, de mon ouvrage Prendre soin de l'autre - Une vision chrétienne de la communication (Cerf, 2012), a été publiée sur un blog littéraire. Merci à son auteur pour l'autorisation de la reproduction de cette recension avec les extraits choisis ci-dessous .

"Prendre soin de l’autre, qu’est-ce que cela peut signifier, dans une société où on le considère de plus en plus comme un objet malléable à merci ? Avec une approche chrétienne de la communication, Christophe Levalois tente de répondre à cette question, à l’aide des Écritures et des écrits des Pères de l’Église, qui considèrent d’abord la « personne » – qui n’est pas l’individu – comme un être de communion. Elle se distingue non par ce qu’elle possède mais par ce qu’elle est, ontologiquement. En ce sens, prendre soin de l’autre revient à révéler la « personne » qui existe par essence en son for intérieur, en plénitude. L’auteur nous propose en outre une réflexion de qualité sur les dérives de nos sociétés modernes dites ultra « connectées », mais où la communication n’est qu’une façon comme une autre de consommer l’être, de le traverser sans le voir. Un ouvrage riche de promesses, pour qui se donne la peine de le lire et de réfléchir sur son propre rapport à l’altérité."

jeudi 8 septembre 2016

"Royauté et sacré dans les civilisations" (Storiavoce)

Storiavoce, la première web radio exclusivement dédiée à l’histoire, qui vient juste d’être lancée, propose un entretien (et ci-dessous) avec moi consacré à mon dernier livre La royauté et le sacré. Il a été réalisé par l'écrivain et journaliste Christophe Dickès.

samedi 3 septembre 2016

La vidéo du spectacle artistique en interaction: "La Ville lumière sur la Seine" (Croissy-sur-Seine, 21 juin 2016)

Ci-dessous: la vidéo du spectacle artistique en interaction "La Ville lumière sur la Seine" qui a eu lieu le 21 juin 2016 dans l'auditorium Chanorier à Croissy-sur-Seine (dossier de presse). Avec Irina Kotova-Carpentier (dessin), Kirill Zaborov (piano) et moi-même (textes poétiques). La lecture des textes en russe a été faite par Gvanca Lobjanidze

lundi 29 août 2016

Une nouvelle recension: "Pouvoir et transcendance"

L'hebdomadaire Famille chrétienne a publié dans son numéro 2015 du 27 août au 2 septembre 2016, la recension ci-dessous de mon livre La royauté et le sacré de l'historien et journaliste Christophe Dickès (l'article en ligne).
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

lundi 18 juillet 2016

"Un pont vers le ciel"

Dans le n°4155 (paru le 14 juillet 2016), l'hebdomadaire Valeurs actuelles a publié une recension de mon livre La royauté et le sacré par Laurent Dandrieu intitulée "Un pont vers le ciel". La voici ci-dessous (pour une meilleure lisibilité, cliquez ici).


vendredi 17 juin 2016

Le dossier de presse du spectacle artistique en interaction "La Ville lumière sur la Seine" et présentation de Gvanca Lobjanidze

Pour prendre connaissance du dossier de presse de la nouvelle performance artistique en interaction "La Ville lumière sur la Seine" que nous donnerons Irina Kotova, Kirill Zaborov et moi le mardi 21 juin à partir de 20h30 à l'auditorium Chanorier (s'y rendre) à Croissy-sur-Seine, cliquez sur ce lien.

La lecture de mes textes en russe sera faite par Gvanca Lobjanidze (photographie ci-contre). Voici une présentation de Gvanca:

Née en Géorgie, dans une famille d'artistes, la scène, la création et la musique font partie de l'univers dans lequel Gvanca a toujours baigné. Ayant fait des études à la Royal School of Music à Londres et à l’École normale de musique de Paris-Alfred Cortot en piano, à l'Université Paris VIII en dramaturgie musicale et au Conservatoire national supérieur d'art dramatique en théâtre, elle développe et expérimente son parcours en cinq langues. La parole est pour elle un champ d'exploration. Amoureuse du verbe, à travers le théâtre elle cherche la beauté ainsi que l'expression complexe et mouvante de l'humain. Elle est actuellement à l’affiche dans la comédie Made in China (Les Rendez-vous d’ailleurs, Paris 20e).

dimanche 29 mai 2016

Un nouveau spectacle artistique en interaction le 21 juin à Croissy-sur-Seine

Le mardi 21 juin, à partir de 20h30, dans le très bel auditorium Chanorier à Croissy-sur-Seine (s'y rendre), Irina Kotova-Carpentier, Kirill Zaborov et moi donnerons une nouvelle performance artistique en interaction (affiche ci-dessous) intitulée "La Ville lumière sur la Seine". Elle aura lieu dans le cadre d'une série de manifestations liées à la Russie à l'occasion de la présence de l'équipe de football de Russie qui viendra s'entrainer à Croissy-sur-Seine (Yvelines, à l'ouest de Paris) pour l'Euro 2016 (site dédié). Le catalogue des évènements se trouve  ici (notre performance en page 17 et en page 33 pour la version en anglais).

Lire en ligne : le dossier de presse.

Ci-dessous: photographie prise à la suite d'une répétition pour la performance avec Irina Kotova-Carpentier et Kirill Zaborov.

dimanche 15 mai 2016

Parution de mon nouveau livre: "La royauté et le sacré"

Depuis le 3 juin, mon nouveau livre, La royauté et le sacré, publié aux éditions du Cerf, dans la collection de poche LeXio est disponible en librairie. Il comprend 128 pages. Ci-contre: la couverture. Voici le texte de la quatrième de couverture:
 
"Qu’est-ce qu’un roi ? Au nom de quoi règne-t-il ? Quelles relations entretient-il avec ces autres pouvoirs que sont le clergé, l’armée, le peuple ? Et, surtout, peut-on édifier une théorie de la royauté par-delà la diversité des temps et des lieux ?
S’appuyant sur les fondements et les légendes, les récits et les rites de la monarchie, mais aussi sur les faits de l’histoire, Christophe Levalois répond à ces questions avec simplicité, pédagogie et érudition. Puisant à travers les âges et les continents, il met en évidence la permanence et l’universalité de la fonction royale, les différentes façons de l’exercer, mais aussi les conflits politiques et les débats religieux, philosophiques ou juridiques qui ont pu en résulter.
Un livre fort, interpellant, enrichissant, qui montre comment les questions de la tradition et de la filiation, de l’autorité et de la légitimité, liées à la figure du Prince, demeurent d’une surprenante actualité.
Enseignant en histoire, rédacteur en chef du site d’information Orthodoxie.com, Christophe Levalois a mené de longues recherches sur la place du sacré dans la société. Il est l’auteur, au Cerf, de Prendre soin de l’autre – Une vision chrétienne de la communication.
"

* Le livre est aussi proposé au format numérique : kindle - epub. Pour les appareils Apple, avec iBooks et iTunes, voir ici. Dans les librairies de proximité.
** Un extrait peut être lu ici.

mercredi 6 avril 2016

Une belle réponse à la tribune dont je suis cosignataire: “Message aux frères et sœurs orthodoxes qui ont signé la déclaration concernant le 70e anniversaire du pseudo-synode de Lviv de 1946 “

Début mars, j'ai cosigné une tribune intitulée "Il est urgent pour les chrétiens orthodoxes de reconnaître la terrible vérité du 10 mars 1946" (lien vers le texte complet et la liste des signataires). Celle-ci a été diffusée en 16 langues et a suscité un grand écho en Ukraine.

Le 17 mars, à l’occasion d’un colloque à l’Université nationale Tarass Chevtchenko à Kiev, une réponse à cette tribune a été publiée. Elle est signée par des évêques de l’Église grecque-catholique (uniate) d’Ukraine, en premier par son primat, l’archevêque Sviatoslav (Shevchuk), des universitaires, des chercheurs, des enseignants et des journalistes. Voici ci-dessous la traduction française de cette réponse publiée sur Orthodoxie.com (et reprise par le quotidien La Croix et l'agence de presse Zenit).
NB : le “Patriarcat de Kiev” et l’Église orthodoxe autocéphale ukrainienne mentionnés dans ce texte ne sont pas canoniques, c'est-à-dire non reconnus par les Églises orthodoxes.

Message aux frères et sœurs orthodoxes  qui ont signé la déclaration concernant le 70e anniversaire du pseudo-synode de Lviv de 1946

Nous, évêques, clergé et laïcs gréco-catholiques, universitaires et chercheurs de divers pays, exprimons notre sincère gratitude et reconnaissance pour votre lettre dans laquelle vous appelez à juste titre ce rassemblement un “pseudo-synode.”

Vous faites appel à la hiérarchie orthodoxe en Russie et en Ukraine pour «reconnaître la nullité des décisions tragiques” et pour assurer l’Église gréco-catholique ukrainienne (UGCC) de votre solidarité et de votre prière “pour toutes les victimes innocentes de cette Église qui ont été emprisonnées, torturées, déportées et assassinées par le gouvernement soviétique avec la complicité du Patriarcat de Moscou “.

Le Seigneur est le Dieu de la paix, et donc un sentiment de paix terrestre nous donne un vif avant-goût  du Royaume des Cieux. Lorsque nous nous réconcilions les uns avec les autres, on peut dire que nous confirmons la force durable des paroles du Christ:
Si donc tu apportes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va-t’en premièrement te réconcilier avec ton frère; et après cela viens, et présente ton offrande. (Matthieu 5: 23-24)

Cette année, votre cadeau de Pâques aura du prix aux yeux du Seigneur. Nous espérons qu’Il nous donnera aussi sa miséricorde.

Nous admirons sincèrement votre courage, car il est difficile d’être le premier – et il est encore plus difficile de rester seul. On peut toujours rencontrer la suspicion et la méfiance de l’autre côté ainsi que l’incompréhension et le manque de soutien de son propre côté. Nous sommes convaincus que votre appel reflète l’opinion véritable et la conviction de nombreux orthodoxes à travers le monde. Donc, aujourd’hui, nous nous souvenons avec gratitude de toutes ces expressions individuelles de compassion, de compréhension et de solidarité avec cette Église qui a été condamnée au silence; ces expressions retentissaient dans toutes les décennies précédentes et encore son aujourd’hui. Presque en même temps que votre appel, le centre de presse de l’Église orthodoxe ukrainienne (du Patriarcat de Kyiv) a dit qu’ils “partagent la douleur des Ukrainiens gréco-catholiques du fait de la souffrance et des pertes qu’ils ont subies à la suite de répressions soviétiques.” Ces deux initiatives sont apparues dans le contexte du travail récent sur l’unité eucharistique entre orthodoxes et gréco-catholiques qui a commencé l’année dernière par la proposition du sobor de l’éparchie de Kharkiv-Poltava de l’Église orthodoxe ukrainienne autocéphale renouvelée.