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mercredi 24 juillet 2013

Un entretien avec Irina Kotova dans le trimestriel orthodoxe biélorusse "Stupeni"

Un entretien avec l'artiste biélorusse Irina Kotova a été publié dans le dernier numéro paru (juillet 2013, couverture ci-contre) du trimestriel biélorusse Stupeni. Publié par l'Académie de théologie de Minsk, il est diffusé dans toutes les paroisses orthodoxes de Biélorussie. L'entretien, de huit pages, est illustré par des œuvres à caractère religieux d'Irina Kotova. L'artiste y évoque sa démarche, ses réflexions sur l'art, les manifestations passées, les projets en préparation. Une exposition de ses œuvres aura lieu en fin d'année dans une galerie parisienne. Pour lire ou visionner cet entretien (en russe), cliquez sur ce lien.

samedi 6 avril 2013

Le début du film "Paris imaginaire" sous-titré en français

La version sous-titrée en français du film de la télévision biélorusse (Beltéléradiocompagnie) Paris imaginaire (réalisateur Serge Katier) vient juste d'être réalisée. Voici, ci-dessous, les deux premières minutes. Ce film relate le cheminement artistique entre la Biélorussie et Paris d'Irina Kotova et de l'artiste français d'origine biélorusse, mondialement renommé, Boris Zaborov. J'ai participé au film, notamment par la lecture de trois de mes textes, dont un au début.

mardi 30 octobre 2012

Dans la trimestriel biélorusse "Stupeny"

Le trimestriel Stupeny, "Les marches", est la revue des étudiants du Séminaire et de l'Académie de théologie de Minsk (Biélorussie) qui se trouvent en fait à environ 200 kms à l'ouest de Minsk, non loin de Brest, dans des bâtiments attenants au monastère de Jirovitchi (ou Jirovitsy), qui est l'un des grands centres religieux orthodoxe de Biélorussie (quelques photographies), sans doute le plus fréquenté (le deuxième étant le monastère de Polotsk). Le Séminaire et l'Académie regroupent quelque 300 étudiants. La revue Stupeny, tirée à 3000 exemplaires et distribuée dans toutes les paroisses de Biélorussie, publiée en russe, a pour rédacteur en chef l'un des professeurs du Séminaire, le protodiacre Pavel Bubnov. A l'occasion d'un séjour à Jirovitchi, j'ai été interviewé pour la revue par son rédacteur en chef. Irina Kotova et sa sœur, Nathalie, ont participé à la relecture et à la mise en forme de l'entretien. Le numéro avec l'interview, n°47 - 3/2012, est paru début octobre (photographie de la couverture). Illustration ci-dessus (cliquez dessus pour l'agrandir): la première des cinq pages de l'entretien. Dans celui-ci, il est question de mon parcours, de la foi orthodoxe et de sa confrontation avec la société, de la vision chrétienne de la communication en relation avec mon dernier livre.

jeudi 29 septembre 2011

Autres photographies de vitraux de Biélorussie

J'ai reçu d'autres photographies des beaux vitraux de Lada et Cyrille Stéphanovitch de Minsk (mes précédentes notes sur eux et leurs réalisations: 1, 2). En voici donc un autre exemple avec le double vitrail dans son ensemble, puis un détail de celui-ci, enfin, vue de l'extérieur, d'une belle demeure rurale, ce que cela donne.

Exemple d'un double vitrail
Un détail de ce même vitrail
La demeure rurale où ce double vitrail a été posé (au centre)

dimanche 4 septembre 2011

Restauration d'église et rénovation urbaine en Biélorussie: l'exemple de Vitebsk

Dans le centre de Vitebsk, sur les bords de la Dvina occidentale, cette dernière année, s'est déroulée la fin d'une importante opération de restauration d'église conjointement avec une rénovation urbaine particulièrement intéressante.

La cathédrale vue d'un des ponts sur la Dvina occidentale
En effet, d'une part la restauration de la cathédrale orthodoxe de la Dormition, située sur un promontoire surplombant la Dvina occidentale et l'embouchure de la Vitba, s'est terminée (photographies: au début du XXe siècle, en chantier en avril 2010). Détruite dans les années 30 du XXe siècle, sa reconstruction a débuté en 2000. D'autre part, des aménagements aux abords de l'édifice ont permis de bien relier celui-ci, de manière harmonieuse, au quartier qui l'environne. De toute évidence, les opérations, l'une de restauration, l'autre de rénovation, ont été menées de concert et se sont terminées à peu près au même moment.

Dans la nef de la cathédrale
La cathédrale de la Dormition est une construction majestueuse. La crypte est impressionnante par ses dimensions. A l'une des deux entrées de celle-ci un ascenseur permet à des personnes handicapées d'y accéder. D'énormes moyens ont été investis. 

Là, comme ailleurs en Biélorussie, ces constructions témoignent d'un renouveau spirituel considérable après plus de 70 années de persécution. Avant 1917, on comptait jusqu'à 32 édifices religieux orthodoxes dans la ville. Ils ont été pour la plupart détruits ou fermés, à tel point qu'au début des années 70 un seul lieu de culte subsistait !  Aujourd'hui, les offices orthodoxes sont célébrés dans plusieurs édifices (une quinzaine dans une ville de 350 000 habitants) comme, en plus de la cathédrale, l'église de la Résurrection (non loin), détruite en 1936, reconstruite de 2001 à 2009, et la pittoresque église de l'Annonciation pas très loin aussi. L'histoire de cette dernière église est très représentative: construite au XIIe siècle, reconstruite aux XIVe et XVIIe siècles, restauré en 1883, détruite en 1961,  il n'y avait plus qu'un monceau de ruines jusqu'en 1992 ! Pour l'ensemble du diocèse orthodoxe de Vitebsk, un des dix du pays, le même phénomène est observable, également représentatif pour l'ensemble du pays. En 1992, seulement neuf églises, desservies par 12 prêtres, étaient ouvertes. Aujourd'hui, on compte 57 églises paroissiales (plus 9 chapelles, 10 salles de prière, 4 églises de monastère) avec 101 prêtres et 28 diacres ! En outre, 13 églises sont en cours de restauration et 23 en construction.

Un des deux grands escaliers achevés cette année
En ce qui concerne les aménagements urbains autour de la cathédrale, on remarque tout d'abord deux magnifiques escaliers qui viennent d'être achevés qui, tous deux, mènent au parvis. L'un d'eux conduit à un pont qui enjambe la Vitba, la rivière locale qui se jette quelques mètres plus loin dans la Dvina occidentale. Après ce pont s'étend un vaste espace bien aménagé avec des parterres, de larges passages piétonniers et des petites places pour se reposer et regarder le paysage, cela jusqu'au théâtre de la ville, dédié à  l'écrivain biélorusse contemporain Yakoub Kolas,  un grand bâtiment néo-classique orné d'une colonnade.

Cet ensemble, dans lequel la cathédrale s'insère naturellement, est par conséquent homogène, agréable à voir et pour s'y déplacer. C'est incontestablement une réussite en termes de rénovation urbaine. Il traduit dans l'espace une bonne collaboration des autorités religieuses et urbaines qui ont mené conjointement des travaux, lesquels ont incontestablement embelli la ville.

Une partie de l'environnement urbain autour de la cathédrale

- Cliquez sur les photographies  pour les agrandir (crédit photographique: Irina Kotova) -

vendredi 2 septembre 2011

Les vitraux fabriqués à Minsk: quelques exemples

Il y a quelques jours, j'ai relaté ma visite à l'atelier de fabrication de vitraux de Lada et de Cyrille Stéphanovitch à Minsk. Lada et Cyrille m'ont fait la joie de me faire parvenir quelques exemples  de leurs magnifiques réalisations. En voici une sélection (bien difficile à établir !) (cliquez sur les photographies pour les agrandir).

Lada à côté d'une des créations de l'atelier qui vient juste d'être installée
Dans la même demeure, semble-t-il, un triptyque
Un dernier exemple pour montrer la diversité des œuvres: l'influence de l'Art nouveau et de l'Art déco y est très nette

mercredi 31 août 2011

Marc Chagall et Vitebsk (Biélorussie)

A côté de la maison de Marc Chagall à Vitebsk (à gauche)

Visite à Vitebsk en ce mois d’août, ville de la jeunesse de Marc Chagall. Lui-même est né dans un village, non loin, mais a grandi dans la maison construite par son père. Celle-ci existe toujours aujourd’hui. Elle se trouve dans un ancien quartier industriel, sur l’autre rive de la Dvina occidentale par rapport au centre de la ville. Elle a été transformée en un petit musée. Outre quelques objets de l’époque, elle  présente, accrochés aux murs, quelques dessins de Marc Chagall sur la vie familiale à la maison et les habitants du quartier.  Dans le jardin, une statue en hommage à l’artiste est exposée.

Dans le Centre Chagall à Vitebsk
De l’autre côté de la Dvina occidentale, non loin du zoo et de la nouvelle cathédrale orthodoxe de la Dormition, se trouve le Centre Marc Chagall. Plusieurs de ses œuvres y sont présentées, des Bibles illustrées par lui ainsi que des photographies. Pour moi, le meilleur de Chagall est lorsqu’il aborde un sujet religieux, comme ses nombreuses illustrations des passages de la Bible. Il y a dans les traits tracés par l’artiste, les couleurs déposées, toute l’humanité qui cherche, espère, souffre, qui s’exprime. Et c’est cela qui touche plus particulièrement. J’ai pu le constater l'année dernière dans le très intéressant musée national du message biblique Marc Chagall à Nice ou encore à l’exposition Chagall et la Bible, cette année, au Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris.

Chagall jeune par Y.Pen (source)
A Vitebsk, au début du XXe siècle, existait un milieu artistique autour de Yehuda Pen, le premier professeur de Chagall, celui du sculpteur Ossip Zadkine également durant une année pour ce dernier. Dans sa jeunesse, Pen  a étudié avec Vroubel et Repine.  Au musée des beaux-arts de Vitebsk, j’ai découvert les tableaux marquants de Yehuda Pen. Ce fut un très bon portraitiste qui, aussi, a remarquablement su rendre de manière très expressive des scènes de la vie quotidienne, notamment de la communauté juive de Vitebsk, la moitié de la population de la ville selon le recensement de 1897, car lui, comme Chagall, Zadkine et d’autres artistes appartenaient à cette communauté nombreuse en Biélorussie avant la Seconde Guerre mondiale. L’ouvrage de Claire Le Foll, L’école artistique de Vitebsk (1897-1923) relate la fécondité de ce milieu artistique autour de Yehuda Pen et de Marc Chagall lorsqu’il créa, en 1919, et dirigea l’école nationale d’art de Vitebsk (jusqu’en 1922). Des extraits de ce livre sont en ligne ici. Sur l’Internet, quelques-unes des œuvres de Yehuda Pen : cette scène, l'horloger, ce timbre biélorusse qui reprend une œuvre de Pen (une rue de Vitebsk), cet autoportait, un autre de 1922,  un interprète du Talmud, la "Lettre de l'Amérique" de 1913, le divorce (malheureusement ici en noir et blanc), vieil homme avec un panier.

mardi 30 août 2011

L’art du vitrail à Minsk (Biélorussie) - De l'importance de l'artisanat

Cyrille m'explique une technique de fabrication
Le 22 août, visite dans l’atelier de Lada et de Cyrille Stéphanovitch dans le centre de Minsk. Lada (cousine germaine d’Irina Kotova et fille de Youri Gavrin, un peintre monumentaliste bien connu en Biélorussie) et Cyrille fabriquent des vitraux, principalement pour des particuliers en Biélorussie et en Russie. La qualité reconnue de leur travail font que les commandes ne manquent pas. Leurs réalisations sont magnifiques et puisent à plusieurs styles : elles me rappellent Ivan Bilibine, affichent des entrelacs celtique, mais aussi, sont parfois proche de l’Art nouveau, des dessins d’Alphonse Mucha, voire des vitraux des Nabis que j'ai pu admirer au musée Maurice Denis à Saint-Germain en Laye. Ils s’attachent aussi à transmettre leur savoir-faire et leur passion créative.  Plusieurs réflexions qui m'accompagnent actuellement ont resurgi suite à cette très sympathique visite:
- J’ai pu constater en Biélorussie le maintien d’une tradition artisanale, dans de nombreux domaines, de grande qualité. J’ai été ainsi frappé par de nombreuses et très belles réalisations en fer forgé.
- Le lien entre artisanat et art. Il est difficile de savoir où finit l’un et où commence l’autre. 
Dans un coin de l'atelier avec Lada et Cyrille
(cliquez sur la photographie pour l'agrandir)
- Enfin, il est rassurant de constater l’existence d’un atelier dans le centre d’une capitale. Cette inscription dans l’espace est très symbolique. L’artisanat et l’art sont liés à la créativité. Je crois que la créativité est ce qui sauve le monde, car l’être humain a été créé à l’image d’un créateur, le Créateur par excellence. Lorsqu’il crée pour l’embellissement et  l’édification du monde, alors il se rapproche du Créateur et aide les autres humains à s’en approcher. Cette offrande à l’humanité s’accomplit  dans la liberté et la vérité de son être. C’est  une vocation capitale pour chaque personne et par-delà pour toute la société. C’est pourquoi un atelier d’artisans-artistes, de créatifs, au centre de la cité, qui plus est d’une capitale, donc d’une société, est particulièrement réjouissant.