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jeudi 24 août 2023

Ma chaîne YouTube

Lancée au début de l'été, ma chaîne YouTube compte à ce jour 8 vidéos. Ce sont des entretiens et des enregistrements que j'ai réalisés. Quatre interviews avec : le métropolite Hilarion Alfeyev, Jacqueline Péry d'Alincourt sur Mère Marie Skobtsov et la déportation à Ravensbrück, le cinéaste d'origine roumaine Paul Barba-Negra, l'écrivain Henry Montaigu, plus trois enregistrements de conférences du père archimandrite Placide Deseille et un d'une intervention du père Michel Evdokimov. D'autres vidéos sont en préparation.

vendredi 24 juin 2022

Recensions

 Ces derniers mois, j’ai publié plusieurs recensions sur Orthodoxie.com. Le lien vers chaque recension est avec le titre de l’ouvrage.

Le plus récent, il y a quelques jours : « "La nature magique de la parole" de Pavel Florenski (1882-1937) (Payot-Rivages, 2022, 105 pages, 15 euros). Une question qui m’intéresse depuis longtemps. Un livre qui m’a passionné. « Cet ouvrage ouvre donc des pistes de réflexion fructueuses à saisir d’urgence tant il est vrai que la parole est aujourd’hui le plus souvent considérée de manière superficielle. Il nous invite à prendre conscience et à approfondir cette réalité éminente qui agit puissamment dans nos existences. Ainsi, elle pourra être utilisée à bon escient, pour une ascension et non une chute ! » Puis, « Étapes de la vie spirituelle » de Mgr Antoine Bloom (Syrtes, 2022, 153 pages, 9 euros). « Un livre qui nous permet de revisiter quelques-unes des paraboles évangéliques capitales pour l’éveil et la croissance spirituelle et de les relire avec une fécondité qui s’avère toujours renouvelée. » Ensuite, « Malades des nouveaux médias » de Jean-Claude Larchet (Cerf, 2016, 336 p., 26,40 euros). « Un ouvrage qui mérite d’être largement diffusé, lu et offert, tant il permet de mieux comprendre un des aspects essentiels et malheureusement inévitable de notre vie en société aujourd’hui. Afin de pouvoir agir et non plus seulement subir. » Également : « Sois le berger de mes agneaux » du P. Alexandre Siniakov (Desclée de Brouwer, 2022, 189 pages, 17,90 euros). « Un livre prenant qui témoigne magnifiquement des belles et riches rencontres de l’auteur avec des animaux jusqu’à former, grâce à une découverte réciproque, un chemin partagé. » Mais aussi : « Mont Athos. Carnets 1974-2015 » de Jean-Claude Larchet (Éditions des Syrtes, 2022, 292 pages, 15 euros). « Un livre qui sera donc très utile pour toute personne désireuse de découvrir ou de mieux connaître le Mont Athos, ses traditions, la spiritualité qui s’y déploie depuis de nombreux siècles, mais aussi pour comprendre et approfondir la prière, son rôle, sa pratique. Une lecture qui s’avère à la fois captivante et très instructive que l’on ne saurait donc trop recommander. » Et encore « En quête d’unité » par le P. Patrice Mahieu et le P. Alexandre Galaka (Salvator, 2021, 214 pages, 20 euros). « Un livre finalement porteur d’espoir et pleinement à la hauteur de son titre, « En quête d’unité ». Un beau cadeau offert aux fidèles des différentes Églises. À connaître et à diffuser ! » Enfin, « Petite théologie pour les temps de pandémie » de Jean-Claude Larchet (Syrtes, 2021, 282 pages, 15 euros). « Voilà un livre qui arrive au bon moment ! La crise sanitaire que vit le monde depuis un an a suscité de nombreux ouvrages, mais c’est le premier qui examine les questions posées par l’action déstabilisatrice de la Covid-19 pour les sociétés et les individus du point de vue théologique tout en se penchant sur les conséquences concrètes pour la pratique religieuse. »

mardi 1 septembre 2020

"Le Loup et son mystère. Histoire d'une fascination" : nouvelle recensions, entretiens

De nouvelles recensions consacrées à mon livre Le Loup et son mystère. Histoire d'une fascination (Le Courrier du livre) ont été publiées ainsi que des entretiens. Les voici (faire un clic droit, puis "ouvrir dans un nouvel onglet" pour agrandir l'image).

Tout d'abord, une substantielle recension sur le blog Mydogisaqueen. "Ce livre est un énorme coup de cœur que je vous recommande, il est aussi captivant que son protagoniste, le loup."

Ensuite, un entretien sur deux pages publié dans le trimestriel Animaux Bonheur (n°25, été 2020).



"Parviendra-t-on à se réconcilier avec cet animal mythique ? Un ouvrage riche et passionnant". Une recension dans le bimestriel Matou Chat n°37 (août-septembre 2020).

 

"L'indompté". "Un bel essai sur les relations entre l'homme et le loup au cours du temps. Des relations changeantes qui témoignent de la fascination, puis de la répulsion pour cet animal qui, plus qu'aucun autre, a irrigué la culture et les grands récits des origines." Recension dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles n°4365 du 23 au 29 juillet.
 
 
J'ai aussi donné un entretien à Orthodoxie.com. Il a été mis en ligne le 1er septembre, Journée de prière pour la sauvegarde de la Création dans l’Église orthodoxe. Son thème est "Le christianisme et l'animal" (au format PDF). J'y aborde la place de l'animal dans le christianisme et son évolution jusqu'à nos jours.

Vidéo ci-dessous : un entretien à TV-Libertés mis en ligne le 12 août.
 

lundi 3 juin 2019

Mon parcours personnel

Je viens de mettre à jour mon "Parcours". C'est une sorte de journal de bord d'évènements qui m'ont marqué, d'étapes, de recherches, d'actions entreprises, de rencontres marquantes, de lectures importantes. Sans être exhaustif, il tâche de rassembler ce qui a pu être significatif dans mon existence. Pour le lire, cliquez ici !

lundi 29 mai 2017

"La grossièreté gangrène les relations humaines": ma tribune sur le site Aleteia

J'ai publié le 22 mai une tribune sur le site Aleteia. Elle a été intitulée: "Comment faire face à l'omniprésence de la grossièreté et de la vulgarité dans notre société ?". Voici ses premières lignes:

"Il est un sujet qu’abordent très rarement les hommes politiques, sinon jamais, qui est absent des débats électoraux, et qui pourtant affecte en profondeur et négativement la société : la grossièreté et la vulgarité, sous toutes leurs formes possibles, ainsi que les conséquences de celles-ci, dont la violence et la pornographie. C’est pourtant aujourd’hui une réalité massive, omniprésente et profondément destructrice." (...)

La suite du texte se trouve sur cette page

jeudi 15 décembre 2016

« La vitalité orthodoxe ne peut qu’être stimulante pour l’Occident » : mon entretien au web magazine Philitt

Sous le titre "La vitalité orthodoxe ne peut qu'être stimulante pour l'Occident", le web magazine Philitt, revue de philosophie et de littérature, a publié mon entretien avec sa rédaction sur l'orthodoxie, l'Orient et l'Occident. Il est en ligne sur cette page.

vendredi 11 novembre 2016

L'Eglise orthodoxe russe, l'opéra-rock "Jésus-Christ superstar" et l'expression artistique de sujets religieux en général

L'Église orthodoxe russe a pris la défense de l'opéra-rock « Jésus-Christ superstar » (source de l'information, et de la photographie, en français). 

Cela peut paraître anecdotique, mais la réflexion sous-jacente mérite d'être relevée. Elle est exprimée par Vladimir Legoyda, responsable du département synodal pour les relations de l’Église avec la société et les médias du Patriarcat de Moscou, le 1er novembre 2016. Il souligne: "L’Église ne réprime pas la créativité, en bénissant les artistes qui s'inspirent de sujets évangéliques". Il précise qu'il y a une nette différence entre une représentation non-canonique et une représentation blasphématoire d'une chose sacrée: "Entre une représentation blasphématoire et une représentation non-canonique des choses saintes il y a un abîme que seule une personne culturellement myope ne remarquera pas".
 
Cette réflexion peut s'étendre à toute forme artistique qui représente des sujets religieux, tout en s'écartant des formes canoniques (comme le sont les icônes par exemple). C'est là tout son intérêt.

mercredi 6 avril 2016

Une belle réponse à la tribune dont je suis cosignataire: “Message aux frères et sœurs orthodoxes qui ont signé la déclaration concernant le 70e anniversaire du pseudo-synode de Lviv de 1946 “

Début mars, j'ai cosigné une tribune intitulée "Il est urgent pour les chrétiens orthodoxes de reconnaître la terrible vérité du 10 mars 1946" (lien vers le texte complet et la liste des signataires). Celle-ci a été diffusée en 16 langues et a suscité un grand écho en Ukraine.

Le 17 mars, à l’occasion d’un colloque à l’Université nationale Tarass Chevtchenko à Kiev, une réponse à cette tribune a été publiée. Elle est signée par des évêques de l’Église grecque-catholique (uniate) d’Ukraine, en premier par son primat, l’archevêque Sviatoslav (Shevchuk), des universitaires, des chercheurs, des enseignants et des journalistes. Voici ci-dessous la traduction française de cette réponse publiée sur Orthodoxie.com (et reprise par le quotidien La Croix et l'agence de presse Zenit).
NB : le “Patriarcat de Kiev” et l’Église orthodoxe autocéphale ukrainienne mentionnés dans ce texte ne sont pas canoniques, c'est-à-dire non reconnus par les Églises orthodoxes.

Message aux frères et sœurs orthodoxes  qui ont signé la déclaration concernant le 70e anniversaire du pseudo-synode de Lviv de 1946

Nous, évêques, clergé et laïcs gréco-catholiques, universitaires et chercheurs de divers pays, exprimons notre sincère gratitude et reconnaissance pour votre lettre dans laquelle vous appelez à juste titre ce rassemblement un “pseudo-synode.”

Vous faites appel à la hiérarchie orthodoxe en Russie et en Ukraine pour «reconnaître la nullité des décisions tragiques” et pour assurer l’Église gréco-catholique ukrainienne (UGCC) de votre solidarité et de votre prière “pour toutes les victimes innocentes de cette Église qui ont été emprisonnées, torturées, déportées et assassinées par le gouvernement soviétique avec la complicité du Patriarcat de Moscou “.

Le Seigneur est le Dieu de la paix, et donc un sentiment de paix terrestre nous donne un vif avant-goût  du Royaume des Cieux. Lorsque nous nous réconcilions les uns avec les autres, on peut dire que nous confirmons la force durable des paroles du Christ:
Si donc tu apportes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va-t’en premièrement te réconcilier avec ton frère; et après cela viens, et présente ton offrande. (Matthieu 5: 23-24)

Cette année, votre cadeau de Pâques aura du prix aux yeux du Seigneur. Nous espérons qu’Il nous donnera aussi sa miséricorde.

Nous admirons sincèrement votre courage, car il est difficile d’être le premier – et il est encore plus difficile de rester seul. On peut toujours rencontrer la suspicion et la méfiance de l’autre côté ainsi que l’incompréhension et le manque de soutien de son propre côté. Nous sommes convaincus que votre appel reflète l’opinion véritable et la conviction de nombreux orthodoxes à travers le monde. Donc, aujourd’hui, nous nous souvenons avec gratitude de toutes ces expressions individuelles de compassion, de compréhension et de solidarité avec cette Église qui a été condamnée au silence; ces expressions retentissaient dans toutes les décennies précédentes et encore son aujourd’hui. Presque en même temps que votre appel, le centre de presse de l’Église orthodoxe ukrainienne (du Patriarcat de Kyiv) a dit qu’ils “partagent la douleur des Ukrainiens gréco-catholiques du fait de la souffrance et des pertes qu’ils ont subies à la suite de répressions soviétiques.” Ces deux initiatives sont apparues dans le contexte du travail récent sur l’unité eucharistique entre orthodoxes et gréco-catholiques qui a commencé l’année dernière par la proposition du sobor de l’éparchie de Kharkiv-Poltava de l’Église orthodoxe ukrainienne autocéphale renouvelée.

dimanche 6 mars 2016

Une tribune dont je suis cosignataire: "Il est urgent pour les chrétiens orthodoxes de reconnaître la terrible vérité du 10 mars 1946"

J'ai cosigné une tribune intitulée "Il est urgent pour les chrétiens orthodoxes de reconnaître la terrible vérité du 10 mars 1946". Voici le premier paragraphe qui explique les circonstances historiques:

"Le 10 mars 1946, à Lviv, l’Église orthodoxe de Russie a intégré de force l’Église grecque catholique ukrainienne en son sein sous la pression du pouvoir soviétique. Au moment où les participants au synode votèrent les 8 et 9 mars pour la « réunification » de leur Église au patriarcat de Moscou tous les évêques grecs catholiques ukrainiens se trouvaient en prison sous les verrous. Les 216 prêtres et 19 laïcs réunis à la cathédrale Saint-Georges de Lviv par le NKVD, ancêtre du KGB, étaient à la merci d’un « groupe d’initiative » conduit par deux évêques orthodoxes Antony Pelvetsky et Myhailo Melnyk et par un prêtre orthodoxe Gavril Kostelnyk. Les archives révèlent que c’est Staline lui-même qui décida de l’élimination de cette Église grecque catholique ukrainienne en février 1945 douze jours après la conférence de Yalta tenue en compagnie de Winston Churchill et Franklin D. Roosevelt."

Les deux derniers paragraphes:

"L’Église orthodoxe de Russie dans son ensemble ne peut pas être tenue responsable de décisions prises par des autorités ecclésiastiques manipulées ou terrorisés par le NKVD-KGB. Cependant nous, chrétiens orthodoxes, vivant 70 ans après les événements, nous nous sentons responsables du silence coupable qui entoure la destruction de cette Église par le régime soviétique avec la participation du patriarcat de Moscou. Nous savons que des millions de chrétiens orthodoxes dans le monde condamnent fermement les persécutions anti-religieuses du gouvernement soviétique et de Joseph Djougachvili en particulier. Aussi, en ce jour commémoratif du 10 mars 1946, et à la veille du dimanche 13 mars 2016, dimanche du Pardon dans le calendrier liturgique orthodoxe, nous assurons l’Église grecque catholique ukrainienne de notre solidarité, de notre prière pour toutes les victimes innocentes de cette Église, qui furent emprisonnées, torturées, déportées et assassinées par le gouvernement soviétique avec la complicité du patriarcat de Moscou."

"Nous leur demandons humblement pardon pour toutes les injustices dont ils ont été victimes sous couvert de l’autorité de l’Église orthodoxe, et nous nous inclinons devant les martyrs de cette Église grecque catholique ukrainienne."

La tribune est cosignée par des personnalités orthodoxes du monde entier, parmi lesquelles: l'historien Antoine Arjakovsky, l'écrivain américain Jim Forest, les pères Georges Kovalenko, André Doudtchenko, Michael Plekon, Michel Evdokimov et André Louth, la poétesse et universitaire russe Olga Sedakova, les philosophes Bertrand Vergely et Constantin Sigov, le président de l'Acer-Mjo Cyrille Sollogoub, l'universitaire Daniel Struve, et d'autres personnes.

Pour lire la totalité de la tribune (avec les notes et tous les signataires) , cliquez ici.

En complément: le film d'Antoine Arjakovsky (en anglais, version russe) sur le synode du 10 mars 1946. 

Compléments: publication de la tribune également en anglais (1), en ukrainien (1, 2), en russe (1, 2), en polonais (1, 2), en italien (1, 2), en roumain (1), en allemand (1), en espagnol (un commentaire en espagnol), en vietnamien, en taïwanais, en portugais, en arabe, en néerlandais, en hongrois, en slovaque, (en tout 16 langues avec le français); par l'agence de presse Zenit en français, sur le site du quotidien La Croix, de l'hebdomadaire La Vie, le site d'information catholique suisse Cath.ch (ancienne agence Apic), l'agence Infocatho, sur le site de l'Institut d'histoire sociale (1). Une émission sur Radio Notre-Dame (le "Grand témoin" avec Antoine Arjakovsky). 

Des réactions très positives à la tribune (en polonais). Le primat de l’Église grecque catholique d'Ukraine, l'archevêque Sviastoslav Shevchuk (en russe ici) et Mgr Boris Gudziak, son exarque à Paris, l'ont saluée comme prophétique. Le père et professeur Bogdan Prach, recteur de l'Université catholique d'Ukraine à Lviv y voit un signe très positif porteur d'un grand espoir (en polonais). L’Église orthodoxe non canonique, qui rassemble des millions de fidèles, nommée "Patriarcat de Kiev", a précisé dans un message (en anglais sur cette page) comprendre la douleur des grecs-catholiques et a formulé une demande de pardon, tout en pardonnant pour sa part. L'ancien dissident soviétique Myroslav Marynovytch (condamné à 10 ans de Goulag en 1977), vice-recteur de l'Université catholique d'Ukraine, fondateur d'Amnesty International en Ukraine, a remercié publiquement sur son blog pour les "paroles de vérité et de compassion" de la tribune.

Dans l'édition française de L'Osservatore Romano, en date du 10 mars, le métropolite Hilarion de Volokolamsk (Patriarcat de Moscou) en appelle aux "efforts communs des orthodoxes et des grecs-catholiques pour surmonter une hostilité historique" (en ligne ici, p.1 et p.4 pour la citation).

jeudi 25 juin 2015

La rencontre "Solidarité et religion" à Paris, le 18 juin dernier

Lors de notre table ronde - Dans une magnifique salle de réunion très bien équipée

Très intéressante rencontre le jeudi 18 juin dans l'après-midi à Paris sur le thème "Solidarité et religion - Comment prendre la parole sur internet quand on est une association humanitaire ou solidaire avec des racines religieuses". Elle était organisée par la dynamique association Webassoc. De 70 à 80 personnes étaient présentes: principalement des professionnels du web et des responsables de la communication de différents organismes humanitaires à fondement religieux (album de photographies). J'ai animé la première des trois tables rondes. Les interventions ont notamment abordé les questions de présentation et d'image des associations, mais aussi les spécificités de tels organismes, avec les conséquences tant sur la forme que pour la démarche et le sens de ce qui est mis en œuvre, des exemples pratiques ont été donnés. Une autre grande thématique était l'articulation du fondements spirituel avec l'ouverture à la société laïque et aux personnes qui n'ont pas de cheminement religieux ou qui sont athées. Les échanges furent constitués de réflexions quant au sens, de témoignages, par la relation de réalisations concrètes avec les résultats, les points forts et les difficultés rencontrées. Les personnes avec qui j'ai pu discuter à l'issue de cette journée étaient non seulement satisfaites d'un tel évènement, mais souhaitaient qu'il soit suivi d'autres rencontres similaires. 
Notre table ronde, à mes côtés, à droite Ines Azaïs, directrice de Talents et foi, à gauche Pauline Simon, responsable communication de la Fédération d'entraide protestante

Ajout (10 juillet): les enregistrements de la rencontre ont été ajoutés sur la page dédiée à l'évènement.

dimanche 23 mars 2014

Le grand concile panorthodoxe en préparation

Ma chronique du 16 mars dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, portait sur le grand concile panorthodoxe en préparation, l'année 2016 a été fixée pour sa tenue. Voici le texte de cette chronique.

Il y a quelques jours, du 6 au 9 mars précisément, à Istanbul, au Phanar, c’est-à-dire au siège du Patriarcat œcuménique de Constantinople, s’est tenue une rencontre des primats des Eglises orthodoxes, c’est-à-dire de ceux qui sont à la tête des Eglises orthodoxes autocéphales, en d’autres termes indépendantes. Seul manquaient le patriarche d’Antioche, pour des raisons de santé, une délégation le représentait, et le primat de l’Eglise des Terres tchèques et de Slovaquie, car il y a actuellement un différend au sein de cette Eglise. En tout, 13 primats étaient présents.

Cette rencontre a notamment permis de décider d’une date pour le prochain concile panorthodoxe, à savoir 2016 et d’un lieu pour son déroulement : l’église Sainte-Irène à Istanbul. C’est un évènement préparé depuis un demi-siècle, depuis 1961 exactement, qui a fait l’objet de nombreuses réunions pour avancer sur les principaux sujets qui seront abordés.

Il y a en tout une dizaine de grands thèmes. Parmi ceux-ci, les questions de l’autocéphalie, donc de l’indépendance d’une Église, de l’autonomie d’une Église à l’intérieur d’une juridiction, des relations œcuméniques, du calendrier, du sens du jeûne et de son observance aujourd’hui, etc. Pour nous, en France, l’une des questions qui nous touchent plus particulièrement est celle de la « diaspora orthodoxe », c’est-à-dire des diocèses orthodoxes qui ne sont pas situés dans les pays traditionnellement orthodoxes ou dans des pays où se trouvent les antiques Églises que sont le Patriarcat d’Antioche, de Jérusalem ou d’Alexandrie qui sont trois patriarcats dans des contrées où les orthodoxes sont aujourd’hui très minoritaires.

Déjà, les réunions préconciliaires ont permis d’avancer sur la question de l’organisation des orthodoxes dans les territoires situés en dehors des territoires traditionnels, comme le continent américain ou l’Europe occidentale. Des assemblées épiscopales, comme l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, ont été créées au cours de ce processus, il y a maintenant près d’une vingtaine d’années.

mardi 4 mars 2014

Les "Lettres de direction spirituelle" de saint Théophane le Reclus: ma chronique du 2 mars

Ma chronique du 2 mars dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, est une recension d'un ouvrage paru dernièrement, les Lettres de direction spirituelle de saint Théophane le Reclus (éditions des Syrtes). En voici le texte.

Saint Théophane le Reclus est un évêque russe du XIXe siècle. Il est l’une des grandes figures du renouveau de la spiritualité orthodoxe russe au XIXe siècle. Son nom, le Reclus, vient de ce que les 22 dernières années de sa vie, il a vécu en isolement, à sa demande. Les éditions des Syrtes viennent de publier la traduction des Lettres de direction spirituelle du saint évêque Théophane. Le livre vient tout juste d’être mis en librairie. Cette édition comporte aussi une introduction et des notes de Bernard le Caro. L’ouvrage constitue un excellent compagnon de route pour le Carême qui commence. L’édition russe a pour titre, également révélateur, Qu’est-ce que la vie spirituelle et comment y disposer son cœur ? 
 
Georges Govorov, le futur Théophane est né en 1815. Après le séminaire, il étudia la théologie à l’Académie de Kiev, puis il devint moine, diacre et prêtre l’année où il finit ses études. Il fut ensuite enseignant à Novgorod, puis à Saint-Pétersbourg. Envoyé à la mission russe de Jérusalem, il y accomplit un important travail de traduction, notamment des Pères ascètes grâce à des manuscrits rares conservés à Jérusalem, à la laure  de Saint-Sabas ou encore au Mont-Athos. Il occupa par la suite différents postes, dont un à Constantinople, puis en Russie où il fut nommé recteur de l’Académie ecclésiastique de Saint-Pétersbourg en 1857. Deux ans plus tard, il fut consacré évêque pour Tambov, puis pour Vladimir. Durant toutes ces années, il écrit, exercice où tout jeune déjà il avait révélé son talent. Il se montre aussi très bon prédicateur. Il dynamisa la vie des diocèses dont il avait la responsabilité. Mais il désirait, de plus en plus, se retirer dans un monastère pour s’y adonner à la prière et à l’écriture d’ouvrages. Cela fut accepté. Il mena d’abord la vie communautaire, puis vécut dans l’isolement jusqu’à sa naissance au ciel, le 6 janvier 1894. De son vivant, il était déjà considéré comme un saint. Plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient présentes lors de ses funérailles malgré les difficultés climatiques de la saison. Il a été canonisé en 1988.

mercredi 26 février 2014

Cinq grands spirituels orthodoxes du Mont-Athos du début du XXe siècle: ma chronique du 23 février

Ma chronique du 23 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, rend compte de la parution d'un ouvrage sur cinq grands spirituels du Mont-Athos du début du XXe siècle. Ci-dessous: le texte de cette chronique.

La parution d’un nouvel ouvrage dans l’excellente collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle », dirigée par Jean-Claude Larchet aux éditions L’Age d’Homme, nous donne l’occasion de dire quelques mots sur la sainteté et plus particulièrement sur les saints aujourd’hui. L’ouvrage s’intitule Figures athonites du début du XXe siècle. Ecrit par l’archimandrite Chérubim Karampelas, né en 1920, décédé en 1979, il présente cinq vies d’ascètes du Mont Athos, nés au XIXe siècle et ayant vécu dans la première moitié du XXe siècle. Citons-les, ce sont l’Ancien Joachim de la skite de Sainte-Anne, l’Ancien Athanase de Grigouriou, l’Ancien Callinique l’Hésychaste, l’Ancien Daniel de Katounakia, l’Ancien Isaac de Dionysou. Un « ancien » est un terme, géronda en grec, qui désigne un père spirituel. C’étaient de très humbles moines, avec des personnalités différentes, qui furent des lumières de la foi pour leurs contemporains. L’ouvrage se présente comme des biographies avec une part importante laissée à des témoignages  qui rapportent notamment l’insondable sagesse et les grands charismes déployés par ces ascètes. De nombreuses histoires, très simples, de la vie miraculeuse de tous les jours peut-on dire dans leur cas, qui sont aussi autant d’enseignements, sont relatées.

Le Mont Athos a abrité lors de la période contemporaine d’autres grandes figures comme saint Silouane l’Athonite et son disciple le père Sophrony, décédé en 1993 en Angleterre, mais aussi l’Ancien Joseph l’Hésychaste, l’Ancien Ephrem de Katounakia, l’Ancien Païssios ou encore l’Ancien Porphyre, ce dernier né en 1906, décédé en 1991, canonisé par le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique de Constantinople le 27 novembre dernier.

lundi 17 février 2014

"Rentrant alors en lui-même, il se dit", le retournement vers l'intérieur: ma chronique du 16 février

Ma chronique du 16 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, évoque le retournement vers l'intérieur à partir d'un passage de l’Évangile de Luc, le passage relatif au "Fils prodigue", plus particulièrement lorsqu'il est dit: "Rentrant alors en lui-même, il se dit" (Luc 15, 17). Voici le texte de cette chronique.

Le retour du Fils prodigue par Rembrandt (source)
Dans l’Évangile de ce jour, celui du Fils prodigue, dans Luc 15, 11-32, le tournant décisif a lieu lorsque le fils égaré prend conscience de sa misère et par contrecoup de ce qu’il a perdu. Les choses deviennent alors très claires pour lui. Le moment précis de ce retournement est ainsi exprimé : « Rentrant alors en lui-même, il se dit ». Ce court passage est capital et nous indique toute une démarche d’intériorité. Le verbe grec utilisé a le sens de venir, il nous montre une action, en l’occurrence un déplacement vers l’intérieur. C’est le préalable indispensable au retour à la maison du père, image du royaume céleste perdu.

Il y a véritablement, pour celui qui était perdu, un éveil. L’on pense à la phrase de l’apôtre Paul dans l’épître aux Éphésiens (5, 14) : « Eveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts, et sur toi le Christ resplendira. » Le fils accompli une ascèse. Il comprend sa situation, son malheur causé par son aveuglement, il est animé par le repentir et manifeste une véritable humilité. C’est pourquoi, bien que loin, son père le voit et arrive encore plus vite pour le retrouver, il court dit le texte.

Nous souhaitons nous arrêter ici quelques instants sur ce mouvement de retournement vers l’intérieur, cette métanoïa. C’est là que tout bascule. Celui qui était dans le désespoir, dans une voie de perdition, au bout de son illusion, trouve le chemin qui sauve et la force de le parcourir.

Plus que jamais aujourd’hui, il s’agit d’un très grand et difficile défi, tant il est profondément vrai que tout est fait pour nous attirer à l’extérieur de nous-mêmes. Selon une expression classique aujourd’hui, très révélatrice, véritable impératif social à la mode, il faut « s’éclater », c’est-à-dire s’éparpiller à la périphérie, dans une périphérie toujours plus lointaine et extérieure à nous-mêmes. On ne saurait être plus éloquent !

jeudi 13 février 2014

Les dimanches qui préparent le Carême dans la tradition orthodoxe: ma chronique du 9 février

Ma chronique du 9 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, avait pour sujet les dimanches qui préparent le Carême dans la tradition orthodoxe. Le texte de cette chronique est ci-dessous.

Ce dimanche est appelé, dans le cycle annuel liturgique orthodoxe, le dimanche du publicain et du pharisien, avec la lecture de l’Évangile de Luc, le chapitre 18, verset 10 à 14. Il marque l’entrée dans un nouveau cycle : le cycle de Pâques. En fait, dès dimanche dernier, appelé dimanche de Zachée, nous sommes entrés dans un cycle de cinq dimanches qui précèdent le Carême, que l’on nomme souvent le grand Carême, pour le distinguer d’autres carêmes dans l’année, c’est-à-dire de périodes de jeûnes pour la préparation d’une grande fête.

Ces dimanches qui conduisent à l’entrée en Carême et en constituent la préparation sont donc aujourd’hui le dimanche du publicain et du pharisien, puis, le dimanche du Fils prodigue, ensuite le dimanche du Jugement, enfin dimanche de l’exil ou de l’expulsion d’Adam, ce sera le 2 mars. Au soir de ce dernier dimanche sont célébrées les vêpres du pardon, au cours desquelles les fidèles se demandent réciproquement pardon. Ces vêpres marquent l’entrée en Carême.

Une autre particularité qui débute aujourd’hui est le commencement du Triode de Carême. Le Triode est le livre liturgique de cette période avec des prières particulières.
Ce cycle prépare aussi au jeûne du Carême. Ainsi, l’avant-dernier dimanche, celui du Jugement, est le dernier où l’on mange de la viande. C’est pourquoi la semaine qui suit est appelée semaine des laitages.
Ainsi, depuis dimanche dernier, nous sommes entrés dans le cycle pascal qui se termine au dimanche qui suit la Pentecôte, fête de tous les saints dans l’orthodoxie.

samedi 8 février 2014

Epuisement, "burn out" et relation à l'autre dans le monde du travail: ma chronique du 2 février

Ma chronique du 2 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame,  abordait la question de l'épuisement ("burn out") dans le monde du travail et la relation à l'autre dans cette situation. En voici le texte.

« Quel avantage l’homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? », nous dit le Christ dans l’Évangile de Matthieu (16, 26). Voilà une parole qu’il est vital de méditer quotidiennement. Dans notre société, devenue surtout utilitariste, tournée vers les richesses matérielles et la performance extérieure, il importe de s’en souvenir comme d’une bouée de salut pour que nous ne perdions pas notre route véritable.

A ce propos, sans doute avez-vous lu de récentes études sur l’épuisement professionnel, ce que l’on appelle communément le « burn out ». Dernièrement, une nouvelle étude a révélé que 3 millions de Français seraient au bord du « burn out », soit pas loin de 10% des actifs, le nouveau mal du siècle selon l’hebdomadaire L’Express qui y a consacré un dossier il y a peu.

A vrai dire, cela ne m’étonne guère, tant je le constate autour de moi dans mon milieu professionnel, celui de l’enseignement. Les charges se sont ajoutées, souvent des travaux périphériques qui conduisent à une dispersion des efforts, les pressions se sont aussi accrues. Cela, alors que par ailleurs les problèmes relationnels se sont complexifiés. Cela fait beaucoup pour tous et trop pour un bon nombre. D’où de nombreuses petites défaillances, des oublis, des coups de fatigue qui reviennent très régulièrement, et parfois de grosses et durables défaillances.

La multiplication des moyens de communication et l’utilisation obligée, sinon compulsive de ceux-ci, a augmenté de manière très importante la pression. Ainsi, pour parler de ce que je connais, je reçois des mails professionnels le soir ou encore le dimanche, alors qu’il s’agissait de moments où une coupure salutaire pouvait s’opérer pour refaire ses forces, prendre du recul et le temps de la réflexion ainsi que de l’approfondissement.

C’est à la fois un problème humain, un problème de société et aussi un problème spirituel.