mercredi 6 avril 2016

Une belle réponse à la tribune dont je suis cosignataire: “Message aux frères et sœurs orthodoxes qui ont signé la déclaration concernant le 70e anniversaire du pseudo-synode de Lviv de 1946 “

Début mars, j'ai cosigné une tribune intitulée "Il est urgent pour les chrétiens orthodoxes de reconnaître la terrible vérité du 10 mars 1946" (lien vers le texte complet et la liste des signataires). Celle-ci a été diffusée en 16 langues et a suscité un grand écho en Ukraine.

Le 17 mars, à l’occasion d’un colloque à l’Université nationale Tarass Chevtchenko à Kiev, une réponse à cette tribune a été publiée. Elle est signée par des évêques de l’Église grecque-catholique (uniate) d’Ukraine, en premier par son primat, l’archevêque Sviatoslav (Shevchuk), des universitaires, des chercheurs, des enseignants et des journalistes. Voici ci-dessous la traduction française de cette réponse publiée sur Orthodoxie.com (et reprise par le quotidien La Croix et l'agence de presse Zenit).
NB : le “Patriarcat de Kiev” et l’Église orthodoxe autocéphale ukrainienne mentionnés dans ce texte ne sont pas canoniques, c'est-à-dire non reconnus par les Églises orthodoxes.

Message aux frères et sœurs orthodoxes  qui ont signé la déclaration concernant le 70e anniversaire du pseudo-synode de Lviv de 1946

Nous, évêques, clergé et laïcs gréco-catholiques, universitaires et chercheurs de divers pays, exprimons notre sincère gratitude et reconnaissance pour votre lettre dans laquelle vous appelez à juste titre ce rassemblement un “pseudo-synode.”

Vous faites appel à la hiérarchie orthodoxe en Russie et en Ukraine pour «reconnaître la nullité des décisions tragiques” et pour assurer l’Église gréco-catholique ukrainienne (UGCC) de votre solidarité et de votre prière “pour toutes les victimes innocentes de cette Église qui ont été emprisonnées, torturées, déportées et assassinées par le gouvernement soviétique avec la complicité du Patriarcat de Moscou “.

Le Seigneur est le Dieu de la paix, et donc un sentiment de paix terrestre nous donne un vif avant-goût  du Royaume des Cieux. Lorsque nous nous réconcilions les uns avec les autres, on peut dire que nous confirmons la force durable des paroles du Christ:
Si donc tu apportes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va-t’en premièrement te réconcilier avec ton frère; et après cela viens, et présente ton offrande. (Matthieu 5: 23-24)

Cette année, votre cadeau de Pâques aura du prix aux yeux du Seigneur. Nous espérons qu’Il nous donnera aussi sa miséricorde.

Nous admirons sincèrement votre courage, car il est difficile d’être le premier – et il est encore plus difficile de rester seul. On peut toujours rencontrer la suspicion et la méfiance de l’autre côté ainsi que l’incompréhension et le manque de soutien de son propre côté. Nous sommes convaincus que votre appel reflète l’opinion véritable et la conviction de nombreux orthodoxes à travers le monde. Donc, aujourd’hui, nous nous souvenons avec gratitude de toutes ces expressions individuelles de compassion, de compréhension et de solidarité avec cette Église qui a été condamnée au silence; ces expressions retentissaient dans toutes les décennies précédentes et encore son aujourd’hui. Presque en même temps que votre appel, le centre de presse de l’Église orthodoxe ukrainienne (du Patriarcat de Kyiv) a dit qu’ils “partagent la douleur des Ukrainiens gréco-catholiques du fait de la souffrance et des pertes qu’ils ont subies à la suite de répressions soviétiques.” Ces deux initiatives sont apparues dans le contexte du travail récent sur l’unité eucharistique entre orthodoxes et gréco-catholiques qui a commencé l’année dernière par la proposition du sobor de l’éparchie de Kharkiv-Poltava de l’Église orthodoxe ukrainienne autocéphale renouvelée.

dimanche 6 mars 2016

Une tribune dont je suis cosignataire: "Il est urgent pour les chrétiens orthodoxes de reconnaître la terrible vérité du 10 mars 1946"

J'ai cosigné une tribune intitulée "Il est urgent pour les chrétiens orthodoxes de reconnaître la terrible vérité du 10 mars 1946". Voici le premier paragraphe qui explique les circonstances historiques:

"Le 10 mars 1946, à Lviv, l’Église orthodoxe de Russie a intégré de force l’Église grecque catholique ukrainienne en son sein sous la pression du pouvoir soviétique. Au moment où les participants au synode votèrent les 8 et 9 mars pour la « réunification » de leur Église au patriarcat de Moscou tous les évêques grecs catholiques ukrainiens se trouvaient en prison sous les verrous. Les 216 prêtres et 19 laïcs réunis à la cathédrale Saint-Georges de Lviv par le NKVD, ancêtre du KGB, étaient à la merci d’un « groupe d’initiative » conduit par deux évêques orthodoxes Antony Pelvetsky et Myhailo Melnyk et par un prêtre orthodoxe Gavril Kostelnyk. Les archives révèlent que c’est Staline lui-même qui décida de l’élimination de cette Église grecque catholique ukrainienne en février 1945 douze jours après la conférence de Yalta tenue en compagnie de Winston Churchill et Franklin D. Roosevelt."

Les deux derniers paragraphes:

"L’Église orthodoxe de Russie dans son ensemble ne peut pas être tenue responsable de décisions prises par des autorités ecclésiastiques manipulées ou terrorisés par le NKVD-KGB. Cependant nous, chrétiens orthodoxes, vivant 70 ans après les événements, nous nous sentons responsables du silence coupable qui entoure la destruction de cette Église par le régime soviétique avec la participation du patriarcat de Moscou. Nous savons que des millions de chrétiens orthodoxes dans le monde condamnent fermement les persécutions anti-religieuses du gouvernement soviétique et de Joseph Djougachvili en particulier. Aussi, en ce jour commémoratif du 10 mars 1946, et à la veille du dimanche 13 mars 2016, dimanche du Pardon dans le calendrier liturgique orthodoxe, nous assurons l’Église grecque catholique ukrainienne de notre solidarité, de notre prière pour toutes les victimes innocentes de cette Église, qui furent emprisonnées, torturées, déportées et assassinées par le gouvernement soviétique avec la complicité du patriarcat de Moscou."

"Nous leur demandons humblement pardon pour toutes les injustices dont ils ont été victimes sous couvert de l’autorité de l’Église orthodoxe, et nous nous inclinons devant les martyrs de cette Église grecque catholique ukrainienne."

La tribune est cosignée par des personnalités orthodoxes du monde entier, parmi lesquelles: l'historien Antoine Arjakovsky, l'écrivain américain Jim Forest, les pères Georges Kovalenko, André Doudtchenko, Michael Plekon, Michel Evdokimov et André Louth, la poétesse et universitaire russe Olga Sedakova, les philosophes Bertrand Vergely et Constantin Sigov, le président de l'Acer-Mjo Cyrille Sollogoub, l'universitaire Daniel Struve, et d'autres personnes.

Pour lire la totalité de la tribune (avec les notes et tous les signataires) , cliquez ici.

En complément: le film d'Antoine Arjakovsky (en anglais, version russe) sur le synode du 10 mars 1946. 

Compléments: publication de la tribune également en anglais (1), en ukrainien (1, 2), en russe (1, 2), en polonais (1, 2), en italien (1, 2), en roumain (1), en allemand (1), en espagnol (un commentaire en espagnol), en vietnamien, en taïwanais, en portugais, en arabe, en néerlandais, en hongrois, en slovaque, (en tout 16 langues avec le français); par l'agence de presse Zenit en français, sur le site du quotidien La Croix, de l'hebdomadaire La Vie, le site d'information catholique suisse Cath.ch (ancienne agence Apic), l'agence Infocatho, sur le site de l'Institut d'histoire sociale (1). Une émission sur Radio Notre-Dame (le "Grand témoin" avec Antoine Arjakovsky). 

Des réactions très positives à la tribune (en polonais). Le primat de l’Église grecque catholique d'Ukraine, l'archevêque Sviastoslav Shevchuk (en russe ici) et Mgr Boris Gudziak, son exarque à Paris, l'ont saluée comme prophétique. Le père et professeur Bogdan Prach, recteur de l'Université catholique d'Ukraine à Lviv y voit un signe très positif porteur d'un grand espoir (en polonais). L’Église orthodoxe non canonique, qui rassemble des millions de fidèles, nommée "Patriarcat de Kiev", a précisé dans un message (en anglais sur cette page) comprendre la douleur des grecs-catholiques et a formulé une demande de pardon, tout en pardonnant pour sa part. L'ancien dissident soviétique Myroslav Marynovytch (condamné à 10 ans de Goulag en 1977), vice-recteur de l'Université catholique d'Ukraine, fondateur d'Amnesty International en Ukraine, a remercié publiquement sur son blog pour les "paroles de vérité et de compassion" de la tribune.

Dans l'édition française de L'Osservatore Romano, en date du 10 mars, le métropolite Hilarion de Volokolamsk (Patriarcat de Moscou) en appelle aux "efforts communs des orthodoxes et des grecs-catholiques pour surmonter une hostilité historique" (en ligne ici, p.1 et p.4 pour la citation).

dimanche 28 février 2016

Un entretien avec Jacqueline Péry d'Alincourt (1919-2009), résistante et déportée à Ravensbrück

Ci-dessous: un entretien que j'ai réalisé tout à la fin de l'année 2008 avec Jacqueline Péry d'Alincourt (1919-2009, photographie ci-contre). Elle y parle tout d’abord de la résistance avec son amie Claire Chevrillon, de Jean Ayral, puis de Daniel Cordier, au secrétariat de Jean Moulin à Paris, ensuite de son arrestation, des cinq jours de torture par la Gestapo et de la mise au secret durant six mois à Fresnes, puis, de la déportation au camp de concentration de Ravensbrück où elle retrouve son amie Geneviève de Gaulle. Parmi les personnes dont il est aussi question dans l’entretien : Germaine Tillion, Mère Marie Skobtsov (1) et Margarete Buber-Neuman.

Bien que très malade (elle est décédée moins de quatre mois plus tard), Jacqueline Péry d'Alincourt, ayant alors d'importantes difficultés d'élocution, a accepté de donner cet entretien chez elle. On trouvera ici un portrait biographique d'elle. Son témoignage écrit est sur cette page. Le 27 mai 2015, au Panthéon, dans l'hommage de la nation, le président de la République François Hollande, l'a mentionnée dans son évocation de Geneviève de Gaulle-Anthonioz.

mardi 23 février 2016

Mon intervention au 4e Festival du Beau à Paris

Le 15 janvier dernier, je suis intervenu au 4e Festival du Beau (le weblog dédié) en l'église Saint-Ferdinand des Ternes dans le 17e arrondissement de la capitale, organisé en partenariat avec l'association Art, culture et foi. Le thème était : "Chrétiens, pourquoi témoigner de la beauté de la Création ?". Le pasteur luthérien Alain Joly (à mes côtés) a parlé avant mon intervention. C'est François Régis Salefran qui a filmé. Ci-dessous: mon intervention.

mardi 5 janvier 2016

Au Festival du Beau (Paris, 15-16 janvier) - Entre Orient et Occident "Le renouveau du souffle créateur"

En ce début d'année 2016, je participe au Festival du Beau organisé à l'église catholique Saint-Ferdinand des Ternes à Paris (17e) avec l'association Art, culture et foi. Il s'intitule: Entre Orient et Occident - "Le renouveau du souffle créateur". J'y serai le vendredi 15 janvier pour une table ronde sur "Chrétiens, pourquoi témoigner de la beauté de la Création ?". J'y dédicacerai ensuite mon ouvrage Prendre soin de l'autre - Une vision chrétienne de la communication. Des intermèdes musicaux seront proposés, ainsi qu'une exposition d'icônes et de peintures et, également durant cette soirée, un concert de la chanteuse libanaise Patricia Atallah (1, 2), (programme et dépliant du festival).

samedi 28 novembre 2015

Un entretien radiodiffusé consacré à la prière sur Radio Gandharva Gana

Radio Gandharva Gana, radio védantique rattachée au Centre védandique Ramakrishna près de Paris, diffuse depuis quelques jours un entretien que j'ai donné sur la prière orthodoxe à l'occasion de la rencontre interreligieuse de juin 2015. Ci-dessous, le podcast audio de cet entretien.

dimanche 13 septembre 2015

Entretien: "Quelle est l’originalité de la vision chrétienne sur la communication ?"

Une journaliste de la rédaction du portail catholique international Aleteia m'a interrogé, pour la rubrique de l'édition française Questions de fond, sur le thème "Quelle est l’originalité de la vision chrétienne sur la communication ?". La réponse, substantielle, se trouve sur cette page pour les en-têtes des différentes parties, et sur cette autre page pour la totalité de l'entretien.

dimanche 6 septembre 2015

Entretien sur Radio Belarus consacré à l'exposition Marie de Castellane au musée-château de Nesvizh (Biélorussie)

Le 29 août et le 3 septembre 2015, Radio Belarus a diffusé un entretien (ci-dessous avec un diaporama) avec moi et Irina Kotova dans le cadre de son émission en français Belarus de A à Z. Cette interview avait pour sujet le projet d'exposition internationale Marie de Castellane (1840-1915) au musée-château de Nesvizh en Biélorussie. L'entretien a été mené par la journaliste Katerina Poletayeva. Nous avons donné aussi un entretien, sur le même sujet, pour les émissions en russe de Radio Belarus.

dimanche 30 août 2015

Une visite à l'exposition consacrée à Marie de Castellane au château de Nesvizh (Biélorussie)

A mes côtés, durant l'entretien, Irina Kotova traduisait
Je me suis rendu récemment en Biélorussie pour voir l'exposition consacrée à Marie de Castellane (1840-1915), à laquelle j'ai participé, au château de Nesvizh. Une télévision biélorusse, CTV, chaîne de la capitale, Minsk, a réalisé un reportage - ci-dessous - à cette occasion pour le journal télévisé du 26 août à 19h30. Jean Roman Potocki, descendant de Marie de Castellane, et Sergueï Klimov, directeur du château de Nesvizh, sont également interviewés. C'est ce reportage qui se trouve ci-dessous (sur le site de CTV). J'ai été plus longuement interrogé. Le reste de l'entretien et les autres images doivent servir à un documentaire pour septembre. Durant ce séjour, j'ai été également interviewé à Radio Bélarus pour plusieurs émissions et j'ai participé à un talk-show sur CTV, dont le thème était le journalisme. Ce qui reste de mon intervention lors de cette émission peut être vu ici. J'ai parlé plus longuement, notamment des questions relatives à l'éthique pour le journalisme aujourd'hui, mais aussi sur le thème de l'objectivité et de la subjectivité dans la transmission de l'information. Mais cela n'a pas été retenu au montage.

jeudi 13 août 2015

Mon étude intitulée "Le retour à l'Un selon Plotin" en téléchargement

Mon étude intitulée Le retour à l'Un selon Plotin est en téléchargement depuis peu. Elle est notamment disponible sur la plateforme Smashwords où elle peut être téléchargée gratuitement au format ePub (pour liseuse, tablette, smartphone, ordinateur avec un lecteur, comme celui d'Adobe). Pour iPhone, iPad, iPod touch et Mac : iTunes. Elle est également disponible pour les différents Kindles, donc les liseuses d'Amazon, également gratuitement. La page dédiée sur Amazon se trouve ici. Si vous n'avez pas de Kindle, cliquez ici pour télécharger l'application de lecture gratuite pour tout format Kindle, notamment sur ordinateur.

Présentation: synthèse sur le cheminement spirituel vers l’Un selon l’enseignement de Plotin. L’influence du philosophe néo-platonicien sur certains Pères de l’Église, notamment Grégoire de Nysse, y est également évoquée. 
Sommaire : Introduction : Plotin (205-270) et son influence - 1 : Comment sommes-nous venus de l'Un ? - 2 : Quelles sont les étapes de la conversion (du retour) jusqu'à l'Un ? 3 : Comment remonter jusqu'à l'Un ? - 4 : Recevoir une autre vie – 5 : Du divin en soi au divin dans l'Univers.

L'ensemble compte une vingtaine de pages (tout dépend du lecteur utilisé).

samedi 1 août 2015

Une courte biographie de Marie de Castellane en anglais

Marie de Castellane (source)
Dans le catalogue de l'exposition en cours sur Marie de Castellane (1840-1915) et son temps au château de Nesvizh (Biélorussie), une courte biographie dont je suis l'auteur a été publiée en russe, en biélorusse et en anglais. C'est la même que celle qui se trouve en russe sur le dépliant de l'exposition. Voici ci-dessous les deux pages de la version anglaise.
Pour une bonne lecture de ces deux pages avec un texte plus grand et plus lisible: faire un clic droit sur le document, puis "ouvrir dans un nouvel onglet". Sinon: page 1, page 2.


jeudi 16 juillet 2015

Les excellents échos concernant le disque "Dialogue" (Outhere)

Paru en avril 2015 chez Outhere (label Fuga Libera), le CD "Dialogue" (couverture ci-contre), dans lequel la pianiste Laurence Oldak (son site) interprète des œuvres d'Alexandre Scriabine et de Kirill Zaborov, suscite des échos élogieux. En voici une recension de quelques uns. Le 17 avril, le disque était présenté dans l'émission "En pistes" sur France Musique. Le 6 mai, Laurence Oldak était l'invitée de "La Matinale" sur RTBF. Le site Pianobleu.com a publié un entretien avec la pianiste. Le 19 juin, Nathalie Dessay parle du disque dans son émission "Classic avec Dessay" sur France-Inter. Enfin (à ce jour !), le 27 juin, Philippe Cassard à son tour, l'évoque dans son émission "Notes du traducteur" sur France Musique. Pour les russophones, il faut ajouter l'entretien donné par Kirill Zaborov et Laurence Oldak à l'édition russe de Radio France internationale (RFI), mis en ligne le 19 juin. Le disque est vendu au format digital. Des extraits peuvent être écoutés ici. De nombreux sites proposent l'écoute et l'achat comme Deezer.
Avec Kirill Zaborov en 2014 dans un café parisien





vendredi 3 juillet 2015

Un portrait de Marie de Castellane

Le 24 juin dernier, j'ai eu la chance de découvrir un portrait très peu connu, impressionnant par sa taille et dont une photographie se trouve ci-dessous, de Marie de Castellane (1840-1915). Il date de 1864. Elle avait donc 24 ans.

Il n'était connu jusqu'alors que dans sa famille. Il se trouvait au château de Rochecotte. Lorsque celui-ci a été vendu en 1978 par le dernier de Castellane propriétaire et que tout  ce qui se trouvait à l'intérieur a été dispersé (un véritable musée m'a-t-on dit !), une arrière-petite-fille de Marie de Castellane, la princesse Jeanne-Marie de Broglie, a pu racheter ce portrait et le placer dans l'entrée de son appartement parisien.

La princesse Jeanne-Marie de Broglie est fille de la duchesse Anne-Marie de Maillé de La Tour-Landry, elle-même fille du prince Stanislas Radziwill (1880-1920) et de la princesse Dolores Constance Jeanne Radziwill (d'une autre branche). Le prince Stanislas, qui fut adjoint de Józef Piłsudski durant la guerre soviéto-polonaise (1919-1921), était le fils cadet du prince Antoine et de Marie de Castellane. La princesse de Broglie conserve aussi d'autres portraits familiaux et, notamment, le tableau du mariage de Marie de Castellane et du prince Antoine Radziwill au château de Sagan (aujourd'hui en Pologne) en 1857.

Stanislas Dwernicki, parent de la princesse de Broglie et des Radziwill (et excellent connaisseur de leur histoire) avait organisé cette visite pour Sergeï Klimov, directeur du musée-château de Nesvizh, moi-même et Irina Kotova.
Lors de la visite. A ma gauche: la princesse de Broglie; à ma droite: Stanislas Dwernicki et Sergeï Klimov

jeudi 25 juin 2015

La rencontre "Solidarité et religion" à Paris, le 18 juin dernier

Lors de notre table ronde - Dans une magnifique salle de réunion très bien équipée

Très intéressante rencontre le jeudi 18 juin dans l'après-midi à Paris sur le thème "Solidarité et religion - Comment prendre la parole sur internet quand on est une association humanitaire ou solidaire avec des racines religieuses". Elle était organisée par la dynamique association Webassoc. De 70 à 80 personnes étaient présentes: principalement des professionnels du web et des responsables de la communication de différents organismes humanitaires à fondement religieux (album de photographies). J'ai animé la première des trois tables rondes. Les interventions ont notamment abordé les questions de présentation et d'image des associations, mais aussi les spécificités de tels organismes, avec les conséquences tant sur la forme que pour la démarche et le sens de ce qui est mis en œuvre, des exemples pratiques ont été donnés. Une autre grande thématique était l'articulation du fondements spirituel avec l'ouverture à la société laïque et aux personnes qui n'ont pas de cheminement religieux ou qui sont athées. Les échanges furent constitués de réflexions quant au sens, de témoignages, par la relation de réalisations concrètes avec les résultats, les points forts et les difficultés rencontrées. Les personnes avec qui j'ai pu discuter à l'issue de cette journée étaient non seulement satisfaites d'un tel évènement, mais souhaitaient qu'il soit suivi d'autres rencontres similaires. 
Notre table ronde, à mes côtés, à droite Ines Azaïs, directrice de Talents et foi, à gauche Pauline Simon, responsable communication de la Fédération d'entraide protestante

Ajout (10 juillet): les enregistrements de la rencontre ont été ajoutés sur la page dédiée à l'évènement.

lundi 22 juin 2015

A l'orée de l'été: histoire et cinéma dans un jardin fleuri

Avec Valentine Varela
Hier, 21 juin, belle rencontre sous un radieux soleil estival, au milieu des fleurs et de l'abondante végétation du jardin de la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris, avec Valentine Varela. Comédienne, réalisatrice, elle est venue avec une très sympathique équipe pour les besoins d'un documentaire sur le passeport Nansen pour la chaine de télévision Arte (la diffusion est envisagée pour début 2016). C'était pour moi une très bonne surprise de rencontrer une comédienne dont j'avais apprécié la performance dans deux rôles. Elle est une inoubliable Mme de Montespan (une photographie) dans le très beau film de sa mère, Nina Companeez, intitulé L'Allée du roi, d'après le roman de Françoise Chandernagor (un extrait: une éblouissante scène d'un bal dans le bosquet des Rocailles des jardins de Versailles). Une histoire remarquablement contée avec des acteurs qui donnent vie à leurs personnages et notamment les excellents Didier Sandre, un saisissant Louis XIV, manifestant une majesté ostensible qui dompte une humanité dont on perçoit cependant toute la sensibilité, et Dominique Blanc, en Mme de Maintenon, qui elle associe l'humilité, mais aussi la ténacité et l'extrême finesse de l'intelligence, occupée, comme elle le dit, à "écrire son histoire". J'avais revu Valentine Varela dans Voici venir l'orage..., également de Nina Companeez, la captivante saga de sa propre famille (bande annonce) dans la première moitié du 20e siècle. Elle y joue le rôle (un extrait, elle rencontre son futur mari, Micha) de sa grand-mère, dans un film réalisé par sa mère ! En somme, dans le film de sa mère, elle est devenue la mère de sa mère ! J'ignore si il y a un autre exemple dans l'histoire du cinéma ! J'ai vu aussi quelques passages de son touchant documentaire, Une voix en exil (premières images, un extrait), sur sa tante, Irène Companeez, chanteuse, cantatrice (un enregistrement de 1958), qui a perdu sa voix à 35 ans et qui vit aujourd'hui dans un coin de la Guadeloupe où ma famille séjourne régulièrement.

vendredi 12 juin 2015

Une rencontre interreligieuse sur la prière du 26 au 28 juin près de Paris

Je participerai les 27 et 28 juin à la rencontre interreligieuse sur la prière organisée par le Centre védantique Ramakrishna près de Paris. Les intervenants représentent les différentes traditions chrétiennes (catholique, protestante et...orthodoxe), mais aussi juive, musulmane, bouddhiste, hindouiste, baha’ie. Une soirée musicale aura lieu le samedi. L'entrée est libre pour les interventions. Les repas (cuisine végétarienne hindoue) sont payants.

samedi 6 juin 2015

Deux photographies exceptionnelles datant de 1858 de Marie de Castellane et du prince Antoine Radziwill

Grâce à la très grande amabilité de Stanislas Dwernicki, deux photographies exceptionnelles de Marie de Castellane (1840-1915) avec son époux, le prince Antoine Radziwill (1833-1904), ont été portées à ma connaissance et la première est actuellement présentée au château de Nesvizh dans l'exposition en cours consacrée à Marie de Castellane. Ces deux photographies datent de 1858 ! C'est-à-dire moins de 20 ans après les débuts de la photographie. Ce sont de jeunes mariés. En effet, leur mariage a eu lieu l'année précédente au château de Sagan (aujourd'hui en Pologne), demeure de la grand-mère et marraine de Marie de Castellane, qui a arrangé leur mariage, Dorothée, princesse de Courlande, duchesse de Dino (1793-1862), qui seconda Talleyrand dans ses missions diplomatiques à partir du Congrès de Vienne (1814-1815). Marie de Castellane a alors 18 ans et son époux 25. La seconde photographie est très étonnante. On y voit Marie de Castellane de dos ! Pour observer le remarquable travail que constitue sa coiffe ?
Pour agrandir chaque photographie au maximum, faire un clic droit sur celle-ci, puis sélectionner "Ouvrir le lien dans un nouvel onglet", ou, au choix, "Ouvrir le lien dans une nouvelle fenêtre".
Marie de Castellane et le prince Antoine Radziwill en 1858




Marie de Castellane de dos, en 1858

mercredi 3 juin 2015

Webassoc: le web généreux

Webassoc est une association d'un an et demi d'existence avec déjà beaucoup de réalisations à son actif. Son objectif ? C'est "une communauté de professionnels du web qui aident bénévolement les associations humanitaires, caritatives ou environnementales, à utiliser les nouvelles technologies". Actuellement, de nombreuses associations naissent et se développent avec pour but de faire face à la désespérance et défis du temps apportant une vision positive et constructrice du monde - ce qui ne veut pas dire naïve - en s'appuyant sur ce qu'il y a de mieux pour cela: des actions concrètes. Webassoc fait partie de cette heureuse galaxie qui permet à notre société d'avoir un avenir digne des plus belles promesses que porte notre humanité et non pas de glisser sur la pente douloureuse et finalement absurde de la barbarie, de toutes le barbaries. Aujourd'hui, j'en ai découvert une autre, un site internet, L'humanosphère. J'ai déjà dit tout le bien que je pense de l'association Reporters d'espoirs, qui œuvre dans le domaine des médias. Sa vidéo de présentation est remarquable à cet égard.
Le 18 juin, dans l'après-midi, je participe à une nouvelle rencontre prometteuse organisée par Webassoc, par l'animation d'une table ronde, sur le thème "Solidarité et religion - Comment prendre la parole sur internet quand on est une association humanitaire ou solidaire avec des racines religieuses". Elle se déroulera dans le 7e arrondissement de la capitale.

samedi 30 mai 2015

Le dépliant de l'exposition sur Marie de Castellane au château de Nesvizh (Biélorussie)

Je viens de recevoir le fichier du dépliant de l'exposition Marie de Castellane (1840-1915), princesse Radziwill, au château de Nesvizh en Biélorussie. Il comprend deux textes que j'ai écrit et qui ont été traduits en russe par Irina Kotova. L'un, sur un des côtés, est une courte biographie de Marie de Castellane. L'autre texte présente le livret d'une soirée théâtrale au château de Rochecotte, le 25 septembre 1867. Ci-dessous: les deux côtés du dépliant (cliquez sur chaque image pour l'agrandir).


jeudi 21 mai 2015

Ouverture de l'exposition Marie de Castellane au château de Nesvizh (Biélorussie)


Le vendredi 15 mai a été inaugurée l'exposition consacrée à Marie de Castellane (1840-1915) (1) au château de Nesvizh en Biélorussie. L'idée de cette exposition vient d'une conversation que j'ai eu le 8 août 2014 avec le directeur du château de Nesvizh, Sergeï Klimov que j'ai accompagné récemment lors d'une visite en France (compte rendu en Biélorussie). J'ai participé au catalogue de l'exposition qui vient de paraître en russe. Les grands médias ont largement rendu compte du lancement de l'exposition qui durera jusqu'à fin août, voire un peu plus. Ainsi, une reportage a été effectué pour le journal télévisé de la Première chaîne de la télévision biélorusse (Belarus 1). On peut le visionner sur cette page (juste la vidéo). Un reportage photographique est proposé ici. Ci-dessous, un reportage d'une autre chaîne de télévision biélorusse également pour le journal télévisé.



Par ailleurs, une autre exposition, intitulée "Les Radziwill et le livre" se termine à Bibliothèque nationale de Biélorussie à Minsk. Je ne suis pas étranger à sa tenue, avec Irina Kotova, car c'est de nos discussions lors d'une visite l'été dernier qui ont donné l'idée à la responsable du musée du livre qui se trouve dans la Bibliothèque nationale. Sur cette exposition: un reportage vidéo, un reportage photographique, d'autres photographies sur le site de la bibliothèque.

Marie de Castellane, princesse Radziwill, vers 1890

vendredi 8 mai 2015

Une projection à Paris du film sur l'artiste de l'avant-garde russe Edik Steinberg

Le film de Gilles Bastianelli sur l'artiste de l'avant-garde russe Edik Steinberg (1) sera projeté le vendredi 29 mai en soirée à Paris (salle Saint-Alexandre, 8-10, rue saint Christophe, 15e). Entrée libre. Voir l'affiche ci-dessous (en plus grand ici). A cette occasion, le livre paru récemment sur l'artiste, de Galina Manevich et de Gilles Bastianelli, sera proposé à la vente et à la dédicace. Il sera également possible d'acquérir le DVD du film.


mardi 5 mai 2015

Urbanisme, architecture et histoire: Berlin au début du XXe siècle


Récemment, une vidéo avec des images colorisées de Berlin en ruines, en juillet 1945, a été mise en ligne ici. Ce sont des images terribles d'un gigantesque désastre humain, architectural et urbanistique. Justement, dernièrement, la recherche d'informations sur les lieux des Radziwill à Berlin au XIXe et au XXe siècle, m'a amené sur ce site qui présente une longue page avec de nombreuses et magnifiques photographies (dont certaines aériennes) de Berlin au début du XXe siècle (dont celles ci-dessus). Une très grande capitale avec des édifices majestueux. Certes, l'ensemble est hiératique,  avec des réalisations parfois démesurées (comme dans toutes les capitales contemporaines), illustre (trop pour mon goût) l'ordre prussien, se veut le témoignage (convaincant) d'une très grande puissance entreprenante, néanmoins c'est une réussite urbanistique qui ne manque ni d'allure, ni de beauté. On en mesure que davantage le désastre occasionné par les tragédies et les folies du XXe siècle. Les reconstructions sont loin d'égaler les bâtiments qui ne sont plus (une série d'exemples sur cette page). Les vidéos en fin de page, des années 30, permettent de voir comment le nazisme marque de son empreinte la ville, de plus en plus militarisée (beaucoup de personnes en uniformes circulent), à l'image de la société enrégimentée, et prépare ainsi aux nombreuses tragédies qui ont suivi.

Ci-dessous: un exemple de la différence entre le début du XXe siècle et aujourd'hui avec le n°3 de la Pariser Platz ("Place de Paris"). Les Radziwill résidaient après 1870 au premier étage de la demeure centrale (l'ancien "Palais Wrangel"; source de la photographie ci-dessous). L'édifice actuel est celui d'une banque; il est en partie dédié à l'organisation d'évènements.