vendredi 7 octobre 2011

Eglise, patrimoine et semence spirituelle

Des visiteurs découvrent le lieu
Les 17 et 18 septembre ont eu lieu les journées européennes du patrimoine, notre paroisse, Saint-Séraphin-de-Sarov à Paris, y a participé, comme depuis plusieurs années, ainsi qu'à la fête des jardins, le samedi et le dimanche suivants, soit, cette année, les 24 et 25 septembre. Des centaines de personnes, à chaque fois, découvrent l'église, sont étonnées, enchantées et restent volontiers un moment pour se recueillir  (photographie ci-dessous) ou se reposer, dans l'église ou le jardin. Plusieurs m'ont dites avoir apprécié la paix du lieu. Cet intérêt, et l'émotion souvent exprimée, est pour nous une interpellation sur notre capacité à transmettre ce que nous avons reçu. En effet, voilà des centaines, et des milliers de personnes avec les années - d'autant plus que des dizaines de visites de groupes sont organisées dans le cours de l'année - dont certaines habitent le quartier, qui viennent, sont visiblement touchées, en parlent,et, pour la plupart, repartent sans revenir, sauf, pour quelques uns, lors d'une autre visite ou, bien plus rarement, pour un office. L'appel intérieur est là, mais pourquoi n'y a-t-il pas de lendemain pour le plus grand nombre ? Peut-être faut-il oser, une prochaine fois, poser la question à certains d'entre eux ? La question est cruciale. Tous les êtres humains ont, à divers degrés, une sensibilité spirituelle en recherche. Cela est partie intégrante de leur être. "La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux" (Matthieu 9, 37), donne une partie de la réponse, mais aussi nos limites vite atteintes, comme pour les disciples lorsqu'ils ne parviennent pas à chasser des démons (Luc 9, 18). A l'interrogation des disciples sur leur impuissance, après le passage de l'Évangile ci-dessus, le Christ répond: que "seule la prière"  y parvient (variante "la prière et le jeûne"). Nous voilà reconduits à nous-mêmes, à notre propre démarche, à notre propre capacité intérieure. Nous sommes spirituellement interdépendants. C'est la qualité de ma démarche qui permet la qualité de la démarche de l'autre. C'est ma victoire qui permet la victoire de l'autre. C'est aussi cela le grain qui a poussé et produit du fruit au centuple (Luc 8, 8). 

Trois reportages de visiteurs de notre église: 1, 2, en anglais

















Note: les photographies ont été prises le 25 septembre.

vendredi 30 septembre 2011

"Communication, orthodoxie et théologie"

Le samedi 24 septembre dans la matinée, j'ai donné une conférence sur le thème "Communication, orthodoxie et théologie", à l'Institut de théologie orthodoxe à Paris, lors de la journée portes ouvertes académiques. L'occasion m'était ainsi offerte d'évoquer, de manière succincte et très générale, un sujet que j'approfondis depuis plusieurs années. Une  quarantaine de personnes étaient présentes (album de photographies).
La vidéo de cette intervention peut être visionnée en cliquant sur ce lien ou celui-ci.

jeudi 29 septembre 2011

Autres photographies de vitraux de Biélorussie

J'ai reçu d'autres photographies des beaux vitraux de Lada et Cyrille Stéphanovitch de Minsk (mes précédentes notes sur eux et leurs réalisations: 1, 2). En voici donc un autre exemple avec le double vitrail dans son ensemble, puis un détail de celui-ci, enfin, vue de l'extérieur, d'une belle demeure rurale, ce que cela donne.

Exemple d'un double vitrail
Un détail de ce même vitrail
La demeure rurale où ce double vitrail a été posé (au centre)

samedi 17 septembre 2011

Ma préface de "En attendant le concile de l'Eglise orthodoxe" en ligne

Avec l'aimable autorisation des éditions du Cerf, ma préface de l'ouvrage d'Antoine Arjakovsky, En attendant le concile de l'Église orthodoxe (couverture ci-contre), peut être lue en ligne en cliquant ICI. Après avoir fondé et dirigé l'Institut d'études œcuméniques de Lviv, au sein de l'Université catholique d'Ukraine, Antoine Arjakovsky est aujourd'hui co-directeur du département de recherches "Société, liberté, paix" au Collège des Bernardins à Paris.

lundi 12 septembre 2011

Le 24 septembre: conférence sur "Communication, orthodoxie et théologie" à l'Institut Saint-Serge

Le samedi 24 septembre, à partir de 10h30, je donnerai une conférence sur le thème "Communication, orthodoxie et théologie" à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge (93, rue de Crimée, Paris 19e, métro: Laumière). Ce sera l'occasion d'évoquer les résultats de recherches approfondies  sur ce sujet effectuées depuis plusieurs années. Ci-dessous, l'affiche et le programme de la journée.

dimanche 4 septembre 2011

Restauration d'église et rénovation urbaine en Biélorussie: l'exemple de Vitebsk

Dans le centre de Vitebsk, sur les bords de la Dvina occidentale, cette dernière année, s'est déroulée la fin d'une importante opération de restauration d'église conjointement avec une rénovation urbaine particulièrement intéressante.

La cathédrale vue d'un des ponts sur la Dvina occidentale
En effet, d'une part la restauration de la cathédrale orthodoxe de la Dormition, située sur un promontoire surplombant la Dvina occidentale et l'embouchure de la Vitba, s'est terminée (photographies: au début du XXe siècle, en chantier en avril 2010). Détruite dans les années 30 du XXe siècle, sa reconstruction a débuté en 2000. D'autre part, des aménagements aux abords de l'édifice ont permis de bien relier celui-ci, de manière harmonieuse, au quartier qui l'environne. De toute évidence, les opérations, l'une de restauration, l'autre de rénovation, ont été menées de concert et se sont terminées à peu près au même moment.

Dans la nef de la cathédrale
La cathédrale de la Dormition est une construction majestueuse. La crypte est impressionnante par ses dimensions. A l'une des deux entrées de celle-ci un ascenseur permet à des personnes handicapées d'y accéder. D'énormes moyens ont été investis. 

Là, comme ailleurs en Biélorussie, ces constructions témoignent d'un renouveau spirituel considérable après plus de 70 années de persécution. Avant 1917, on comptait jusqu'à 32 édifices religieux orthodoxes dans la ville. Ils ont été pour la plupart détruits ou fermés, à tel point qu'au début des années 70 un seul lieu de culte subsistait !  Aujourd'hui, les offices orthodoxes sont célébrés dans plusieurs édifices (une quinzaine dans une ville de 350 000 habitants) comme, en plus de la cathédrale, l'église de la Résurrection (non loin), détruite en 1936, reconstruite de 2001 à 2009, et la pittoresque église de l'Annonciation pas très loin aussi. L'histoire de cette dernière église est très représentative: construite au XIIe siècle, reconstruite aux XIVe et XVIIe siècles, restauré en 1883, détruite en 1961,  il n'y avait plus qu'un monceau de ruines jusqu'en 1992 ! Pour l'ensemble du diocèse orthodoxe de Vitebsk, un des dix du pays, le même phénomène est observable, également représentatif pour l'ensemble du pays. En 1992, seulement neuf églises, desservies par 12 prêtres, étaient ouvertes. Aujourd'hui, on compte 57 églises paroissiales (plus 9 chapelles, 10 salles de prière, 4 églises de monastère) avec 101 prêtres et 28 diacres ! En outre, 13 églises sont en cours de restauration et 23 en construction.

Un des deux grands escaliers achevés cette année
En ce qui concerne les aménagements urbains autour de la cathédrale, on remarque tout d'abord deux magnifiques escaliers qui viennent d'être achevés qui, tous deux, mènent au parvis. L'un d'eux conduit à un pont qui enjambe la Vitba, la rivière locale qui se jette quelques mètres plus loin dans la Dvina occidentale. Après ce pont s'étend un vaste espace bien aménagé avec des parterres, de larges passages piétonniers et des petites places pour se reposer et regarder le paysage, cela jusqu'au théâtre de la ville, dédié à  l'écrivain biélorusse contemporain Yakoub Kolas,  un grand bâtiment néo-classique orné d'une colonnade.

Cet ensemble, dans lequel la cathédrale s'insère naturellement, est par conséquent homogène, agréable à voir et pour s'y déplacer. C'est incontestablement une réussite en termes de rénovation urbaine. Il traduit dans l'espace une bonne collaboration des autorités religieuses et urbaines qui ont mené conjointement des travaux, lesquels ont incontestablement embelli la ville.

Une partie de l'environnement urbain autour de la cathédrale

- Cliquez sur les photographies  pour les agrandir (crédit photographique: Irina Kotova) -

vendredi 2 septembre 2011

Les vitraux fabriqués à Minsk: quelques exemples

Il y a quelques jours, j'ai relaté ma visite à l'atelier de fabrication de vitraux de Lada et de Cyrille Stéphanovitch à Minsk. Lada et Cyrille m'ont fait la joie de me faire parvenir quelques exemples  de leurs magnifiques réalisations. En voici une sélection (bien difficile à établir !) (cliquez sur les photographies pour les agrandir).

Lada à côté d'une des créations de l'atelier qui vient juste d'être installée
Dans la même demeure, semble-t-il, un triptyque
Un dernier exemple pour montrer la diversité des œuvres: l'influence de l'Art nouveau et de l'Art déco y est très nette

mercredi 31 août 2011

Marc Chagall et Vitebsk (Biélorussie)

A côté de la maison de Marc Chagall à Vitebsk (à gauche)

Visite à Vitebsk en ce mois d’août, ville de la jeunesse de Marc Chagall. Lui-même est né dans un village, non loin, mais a grandi dans la maison construite par son père. Celle-ci existe toujours aujourd’hui. Elle se trouve dans un ancien quartier industriel, sur l’autre rive de la Dvina occidentale par rapport au centre de la ville. Elle a été transformée en un petit musée. Outre quelques objets de l’époque, elle  présente, accrochés aux murs, quelques dessins de Marc Chagall sur la vie familiale à la maison et les habitants du quartier.  Dans le jardin, une statue en hommage à l’artiste est exposée.

Dans le Centre Chagall à Vitebsk
De l’autre côté de la Dvina occidentale, non loin du zoo et de la nouvelle cathédrale orthodoxe de la Dormition, se trouve le Centre Marc Chagall. Plusieurs de ses œuvres y sont présentées, des Bibles illustrées par lui ainsi que des photographies. Pour moi, le meilleur de Chagall est lorsqu’il aborde un sujet religieux, comme ses nombreuses illustrations des passages de la Bible. Il y a dans les traits tracés par l’artiste, les couleurs déposées, toute l’humanité qui cherche, espère, souffre, qui s’exprime. Et c’est cela qui touche plus particulièrement. J’ai pu le constater l'année dernière dans le très intéressant musée national du message biblique Marc Chagall à Nice ou encore à l’exposition Chagall et la Bible, cette année, au Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris.

Chagall jeune par Y.Pen (source)
A Vitebsk, au début du XXe siècle, existait un milieu artistique autour de Yehuda Pen, le premier professeur de Chagall, celui du sculpteur Ossip Zadkine également durant une année pour ce dernier. Dans sa jeunesse, Pen  a étudié avec Vroubel et Repine.  Au musée des beaux-arts de Vitebsk, j’ai découvert les tableaux marquants de Yehuda Pen. Ce fut un très bon portraitiste qui, aussi, a remarquablement su rendre de manière très expressive des scènes de la vie quotidienne, notamment de la communauté juive de Vitebsk, la moitié de la population de la ville selon le recensement de 1897, car lui, comme Chagall, Zadkine et d’autres artistes appartenaient à cette communauté nombreuse en Biélorussie avant la Seconde Guerre mondiale. L’ouvrage de Claire Le Foll, L’école artistique de Vitebsk (1897-1923) relate la fécondité de ce milieu artistique autour de Yehuda Pen et de Marc Chagall lorsqu’il créa, en 1919, et dirigea l’école nationale d’art de Vitebsk (jusqu’en 1922). Des extraits de ce livre sont en ligne ici. Sur l’Internet, quelques-unes des œuvres de Yehuda Pen : cette scène, l'horloger, ce timbre biélorusse qui reprend une œuvre de Pen (une rue de Vitebsk), cet autoportait, un autre de 1922,  un interprète du Talmud, la "Lettre de l'Amérique" de 1913, le divorce (malheureusement ici en noir et blanc), vieil homme avec un panier.

mardi 30 août 2011

L’art du vitrail à Minsk (Biélorussie) - De l'importance de l'artisanat

Cyrille m'explique une technique de fabrication
Le 22 août, visite dans l’atelier de Lada et de Cyrille Stéphanovitch dans le centre de Minsk. Lada (cousine germaine d’Irina Kotova et fille de Youri Gavrin, un peintre monumentaliste bien connu en Biélorussie) et Cyrille fabriquent des vitraux, principalement pour des particuliers en Biélorussie et en Russie. La qualité reconnue de leur travail font que les commandes ne manquent pas. Leurs réalisations sont magnifiques et puisent à plusieurs styles : elles me rappellent Ivan Bilibine, affichent des entrelacs celtique, mais aussi, sont parfois proche de l’Art nouveau, des dessins d’Alphonse Mucha, voire des vitraux des Nabis que j'ai pu admirer au musée Maurice Denis à Saint-Germain en Laye. Ils s’attachent aussi à transmettre leur savoir-faire et leur passion créative.  Plusieurs réflexions qui m'accompagnent actuellement ont resurgi suite à cette très sympathique visite:
- J’ai pu constater en Biélorussie le maintien d’une tradition artisanale, dans de nombreux domaines, de grande qualité. J’ai été ainsi frappé par de nombreuses et très belles réalisations en fer forgé.
- Le lien entre artisanat et art. Il est difficile de savoir où finit l’un et où commence l’autre. 
Dans un coin de l'atelier avec Lada et Cyrille
(cliquez sur la photographie pour l'agrandir)
- Enfin, il est rassurant de constater l’existence d’un atelier dans le centre d’une capitale. Cette inscription dans l’espace est très symbolique. L’artisanat et l’art sont liés à la créativité. Je crois que la créativité est ce qui sauve le monde, car l’être humain a été créé à l’image d’un créateur, le Créateur par excellence. Lorsqu’il crée pour l’embellissement et  l’édification du monde, alors il se rapproche du Créateur et aide les autres humains à s’en approcher. Cette offrande à l’humanité s’accomplit  dans la liberté et la vérité de son être. C’est  une vocation capitale pour chaque personne et par-delà pour toute la société. C’est pourquoi un atelier d’artisans-artistes, de créatifs, au centre de la cité, qui plus est d’une capitale, donc d’une société, est particulièrement réjouissant. 

samedi 30 juillet 2011

L'art roman au Musée national d'art de Catalogne à Barcelone et ailleurs

Le père Jivko Panev s'est rendu récemment en Catalogne. Il a notamment visité le Musée national d'art de Catalogne. Il en a ramené de belles photographies sur des œuvres magnifiques (comme celle ci-contre). On considère que la collection d'art roman de ce musée est l'une des plus complètes du monde. Cet art témoigne d'un temps où l'Orient et l'Occident chrétiens étaient encore en résonance. Sur l'art roman en France, quelques sites riches en ressources, illustrations et explications: la page wikipedia, Romanes.com, Art-roman.net, le "mini-site" du Louvre sur l'exposition "La France romane au temps des premiers Capétiens" (en 2005), une sélection d’œuvres (avec des explications) du Musée Cluny (Musée national du Moyen-âge). Pour ceux qui cherchent quelques fonds d'écran romans: voir . Il existe bien d'autres sites comme celui sur l'art roman en Saintonge. Des centres sont dédiés à l'art roman, comme celui de Tournus en Bourgogne, de Moissac (Centre Marcel Durliat), le Centre d'art roman Georges-Duby à Issoire qui propose un festival annuel, un centre de sculpture romane se situe à Cabestany près de Perpignan. Enfin, les journées romanes à l'abbaye Saint-Michel-de-Cuxa ou des associations comme Terres romanes en Auvergne, sont à l'origine de rencontres et d'animations, en plus des lieux cités plus haut.

jeudi 21 juillet 2011

Les musées des beaux-arts en province

Le Caravage - La flagellation du Christ (musée des beaux-arts de Rouen)
Ces derniers temps, j'ai visité des musées des beaux-arts de province, en France, plus précisément Rouen et Bordeaux, les deux à plusieurs reprises. J'ai été frappé par la richesse de la collection permanente de ces deux musées. Ce ne sont pas des cas particuliers, mais la généralité, avec plus ou moins d'ampleur. La richesse du patrimoine artistique, là les beaux-arts, est impressionnante, même dans les chefs-lieux de département. Lille (1), Nantes, Lyon sont d'autres exemples, parmi beaucoup d'autres de cette richesse phénoménale (1). Un exemple du musée des beaux-arts de Rouen: ce Caravage, La flagellation du Christ (source).

samedi 16 juillet 2011

Le documentaire "Paris imaginaire"

Dans l'atelier de Boris Zaborov à Paris, septembre 2010
Le documentaire de la télévision biélorusse Paris imaginaire est repassé aujourd'hui sur la première chaîne, à 13h50, en Biélorussie. Il a été diffusé la première fois le 21 décembre dernier. Il dure une quarantaine de minutes. Le sujet principal de celui-ci est la série Paris imaginaire d'Irina Kotova, à l'occasion de son exposition personnelle au Musée national des beaux-arts de Biélorussie à Minsk, en décembre 2010-janvier 2011. Il est aussi question de l'exposition "Normandie en peinture" et de la rétrospective Boris Zaborov dans le même musée en 2010, ainsi que de l'exposition des œuvres d'Ivan Khrustsky au siège de l'UNESCO à Paris pour son bicentenaire, en septembre 2010. La petite équipe de tournage, avec le réalisateur Serge Catière, est venue quelques jours à Paris en septembre 2010. J'ai participé à deux journées. Nous sommes allés chez le peintre français d'origine biélorusse Boris Zaborov, puis dans quelques uns des hauts lieux parisiens de l'émigration artistique biélorusse à Paris, de la célèbre "École de Paris": le café La Rotonde, où des prises ont été faites, La Ruche. La photographie ci-dessus a été prise lors du tournage dans l'atelier de Boris Zaborov (au 1e rang, de g. à d.: Serge Catière, le réalisateur du documentaire, Boris Zaborov, moi-même; 2e rang, de g. à d.: l'assistante de Serge Catière et Irina Kotova). Des extraits du documentaire peuvent être visionnés en ligne sur Youtube: le début, plein-air et Notre-Dame de Paris, au Palais Royal et les pyramides du Louvre, à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, le vernissage au Musée national des beaux-arts à Minsk le 8 décembre. Je lis en voix off, avec une traduction par-dessus, trois de mes textes: "De l'imaginaire " (1er extrait), "Notre-Dame" (2ème extrait), "Les Pyramides" (3ème extrait).

mercredi 13 juillet 2011

Rembrandt et la figure du Christ au Louvre

Le Christ et les pèlerins d'Emmaüs - Source
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J'ai visité l'exposition "Rembrandt et la figure du Christ" au Louvre. Elle s'y trouve pour quelques jours encore avant de partir aux États-Unis. Comment représenter le Christ ? Tel est le fil conducteur de cette exposition qui montre des œuvres magnifiques de grands maîtres. Le désir avoué de ceux qui ont monté ce projet est de mettre en évidence les différentes manières de représenter le Christ du 15e siècle à Rembrandt et quelques uns de ses continuateurs. Certes, l'évolution est notable, mais la grande césure, visiblement, a lieu au 15e siècle entre le Christ encore iconique de Rogier van der Weyden (ci-dessous, "Triptyque de la famille Braque") et les réalisations des artistes de la Renaissance jusqu'à Rembrandt. Celui-ci a cherché le Christ dans l'humain. A vrai dire, il l'est plus ou moins selon ses œuvres. Dans "Les pèlerins d'Emmaüs", et dans d'autres œuvres, la lumière divine est présente et le distingue nettement des autres personnes représentées. Dans d'autres tableaux ou dessins, rien ne distingue le Christ d'un autre homme, comme la "Tête du Christ" conservée à Berlin (ici). Il s'agit là plus d'une humanité qui cherche le Christ que d'une humanité qui le reçoit. Ce qui m'a particulièrement intéressé chez Rembrandt, outre cette recherche du Christ dans l'humanité, est qu'il s'est attaché à mettre en valeur les relations entre le Christ et ses interlocuteurs. Dans le droit fil de Sa parole dans Marc (8, 27): "Qui suis-je, au dire des hommes ?" Depuis 2000 ans, la question est d'actualité !
"Triptyque de la famille Braque" (1450) de Roger van der Weyden (source: My virtual Louvre)
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A l'Atelier du France à Paris, le 5 juillet

Une partie de l'espace de l'Atelier du France
Une présentation d’œuvres de la série "Paris imaginaire" (1, 2, 3) d'Irina Kotova s'est déroulée à l'Atelier du France à Paris. Il est situé sur les bords de la Seine, au port de Grenelle, dans le 15e. Notre album Paris imaginaire était proposé à la vente et à la dédicace. Le documentaire de la télévision biélorusse, Paris imaginaire, était diffusé en boucle sur un grand mur blanc. Sur la photographie, prise lors des préparatifs, on peut voir une partie de cet espace. La présentation avait lieu le soir, à partir de 19 heures. L'espace était plein de 20 heures à 21 heures. De nombreux amis sont passés pour admirer les réalisations d'Irina.

mardi 12 juillet 2011

Licence de théologie orthodoxe

Après des années d'études, le diplôme de licence de théologie orthodoxe m'a été délivré le vendredi 17 juin par l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris (historique).