Une belle et utile réflexion d'un chrétien d'aujourd'hui, se dit-on à la lecture de l'essai de Sébastien Morgan, blogueur avec le site Reliance universelle, intitulé Devenir soi-même - Chronique d'un chrétien du XXIe siècle (Le Mercure dauphinois, février 2013, chez Amazon). A vrai dire - je me permets de commencer par ce qui sera ma seule critique ! - le titre informe mal sur l'apport du livre. Il s'agit tout à la fois d'un plaidoyer inspiré sur la nécessité vitale pour notre société de se tourner vers Dieu pour ne pas disparaître, mais aussi d'une affirmation et d'une transmission d'une foi vivante qui s'appuie sur de solides bases théologiques. Un témoignage réjouissant donc. J'ai retrouvé dans ce livre bien des idées qui me sont chères comme celle du pouvoir créateur de l'homme: "Nous devons bien réfléchir à ce que nous désirons car Dieu nous a donné le pouvoir de façonner notre existence et le monde dans lequel nous vivons" (p.11). Oui, nous le façonnons, en bien ou/et en mal, cependant, nous nous montrons bien trop souvent inconscients et irresponsables avec ce "talent" qui nous a été offert. Mais, à Dieu tout est possible, Lui qui est allé jusqu'aux enfers pour chercher Adam, notre humanité, qui y était enfermé. Ainsi, Sébastien Morgan précise: "Malgré ses défauts, malgré sa propension à s'éloigner de Dieu, c'est-à-dire à manquer son but ontologique qui est l'Amour divin, l'homme possède en lui un feu divin refoulé. Comme des braises assoupies, ce feu divin sommeille étouffé par nos pertes de temps, par nos faiblesses, par nos manques, par notre incapacité à nous élancer vers l'infini (...) Alors, pour pallier à nos manques, il faut faire appel à Dieu. S'immerger dans Son grand fleuve de Lumière et d'Amour afin de nous laver de nos incapacités. Dieu souffle alors sur nos braises et le grand feu de l'amour éclate et dissipe nos ténèbres. Ce faisant, il fait éclore toutes les vertus qui sont en nous, il se communique alentour, démarrant un grand incendie" (p.219-220). Pour terminer, je ne peux manquer de dire combien je suis sensible au fait que juste avant la conclusion, l'auteur nous donne des "Éclats poétiques" eux aussi inspirés.