Fin octobre, j'ai été reçu au
château de Rochecotte, avec
Irina Kotova. Une journée sur les bords de la Loire, non loin de Langeais, dans la région de Tours, pour découvrir cette demeure du XVIIIe siècle à l'occasion de la préparation, à laquelle je participe, des évènements culturels en lien avec
Marie de Castellane qui se dérouleront en 2015 au
château de Nesvizh, en Biélorussie, pour le centenaire de son décès et le 175e anniversaire de sa naissance. En effet, Marie de Castellane (1840-1915) y a passé une bonne partie de ses 17 premières années avant de devenir princesse Radziwill, puis de tenir un salon prestigieux à Berlin (tout en revenant régulièrement à Rochecotte) et de restaurer le château de Nesvizh en créant aussi l'immense parc (une centaine d'hectares) attenant à celui-ci. Nous y avons rencontré Mme Pasquier dont la famille a racheté le château et l'a transformé en
hôtel de luxe (page
Facebook), ce qui a permis de le sauver. L'ensemble, intérieur et extérieur, est magnifique. C'est la grand-mère de Marie de Castellane,
Dorothée de Courlande, duchesse de Dino, femme réputée dans toute l'Europe pour sa beauté et son intelligence, qui a longtemps vécu dans le sillage de
Talleyrand (dont elle avait épousé le neveu), qui a acheté le château en 1828. Elle le légua à sa fille Pauline épouse d'Henri de Castellane. Il resta dans la famille de Castellane jusqu'en 1978. Mme Pasquier nous a montré un document rare: un livret de pièces jouées au château le 25 septembre 1867 (photographie ci-dessous). En effet, pour se détendre, des pièces étaient jouées par les habitants du château. Ce jour là ont été représentés:
La Gageure imprévue de
Sedaine, comédie en un acte (création en 1768), puis
L'Irato ou l'Emporté de
Mehul (compositeur) sur un livret de
Marsolier, opéra comique en un acte (création en 1801). Marie de Castellane a joué dans les deux représentations.