dimanche 10 février 2019

L'influence de l'Église orthodoxe russe et ses relations avec le pouvoir politique

J'ai participé à un débat sur la chaîne de télévision Public Sénat (13e chaîne) sur l'influence de l’Église orthodoxe russe, tant en Russie que dans le monde, et ses relations avec le pouvoir politique. Un sujet vaste et complexe. Il a été diffusé le samedi 9 février et rediffusé le lendemain (sa présentation, une synthèse). Le débat suivait la projection d'un film-documentaire, sur lequel j'ai émis des réserves et pointé quelques erreurs, intitulé "God save Russia" (le documentaire complet diffusé par Arte, disponible jusqu'au 20 juin 2021). Il avait été diffusé par Arte il y a quelques mois. C'est une version augmentée de quelques minutes sur la situation ukrainienne à la fin de l'année 2018 qui a été proposée par Public Sénat. Les trois autres intervenants étaient Galia Ackerman, Cécile Vaissié et Antoine Arjakovsky.

La première vidéo est un extrait, une de mes interventions (durée : 0:34). J'y rappelle que ce n'est pas l’Église qui désigne le pouvoir politique, mais qu'elle l'accepte et très souvent le subit, parfois de manière dramatique. Cela depuis 2000 ans, c'est pourquoi, j'ai mentionné un passage de l'épître aux Romains (chapitre 13) de l'apôtre Paul qui parle de se "soumettre aux autorités supérieures" (voir aussi la première épître à Timothée, chapitre 2). Par contre, l’Église tâche d'exercer une influence dans la société.


 La deuxième vidéo, ci-dessous, présente l'intégralité du débat (34:07).

mercredi 2 janvier 2019

"Le père Serge Boulgakov et le mouvement oecuménique"

J'ai découvert aujourd'hui l'enregistrement de ma participation à un colloque au Collège des Bernardins (présentation, programme), le 28 juin 2014, sur "Serge Boulgakov, un père de l’Église moderne". J'y ai modéré une table ronde sur "Le père Serge Boulgakov et le mouvement oecuménique". L'enregistrement de mon intervention, au cours de laquelle je donne quelques éléments précis de l'orientation du père Serge Boulgakov en faveur de l’œcuménisme, se trouve ci-dessous. J'avais publié peu après le colloque ce compte-rendu (dont la photographie ci-dessus prise lors de cet évènement).

Le rôle oecuménique de l'Institut Saint-Serge

    Le père Serge Boulgakov (1871-1944) fut le premier doyen de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, lequel fut fondé en 1925. L'Institut Saint-Serge joua un grand rôle oecuménique, notamment durant l'entre-deux-guerres. Le père Serge Boulgakov s'est ainsi impliqué dans la fondation et l'essor de la Fraternité Saint-Alban et Saint-Serge au Royaume-Uni, dédiée à la rencontre des anglicans et des orthodoxes, dont le père Lev Gillet s'est occupé par la suite. Il alla aux États-Unis et au Canada et noua d'importants contacts avec l’Église épiscopalienne. Le père Alexis Kniazeff, qui fut recteur de l'Institut Saint-Serge de 1965 à 1991, a écrit (L'Institut Saint-Serge - De l'académie d'autrefois au rayonnement aujourd'hui, Beauchesne, 1974, p. 50) : "Les délégués de l'Institut Saint-Serge purent aussi participer aux deux grandes conférences œcuméniques des années trente. Elles étaient tenues respectivement par les deux grands mouvements Life and Work et Faith and Order, de la réunion desquels après la Seconde Guerre mondiale naquit le Conseil oecuménique des Églises."

L'aide de protestants américains et de grandes organisations internationales

    Enfin, il n'est pas inutile de rappeler, dans l'autre sens, le rôle important joué par des protestants et des organisations protestantes dans l'aide et le soutien d'organisations orthodoxes russes comme l'Acer et Ymca-press (en anglais: 1 et 2). Ce fut aussi le cas pour l'Institut Saint-Serge qui reçut pour sa fondation un important soutien financier de la part d'une éminente personnalité méthodiste, l'américain John Raleigh Mott qui fit une donation de 8000 dollars pour l'achat des lieux (Cf. L'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge - 70 ans de théologie orthodoxe à Paris, Hervas, 1997). John R. Mott fut notamment le fondateur, secrétaire général, puis président de la Fédération universelle des associations chrétiennes d'étudiants (FUACE). Il a reçu le prix Nobel de la paix en 1946. Il fut l'un des pionniers du mouvement oecuménique au XXe siècle, élu en 1948 président honoraire à vie du Conseil oecuménique des Églises en raison de son grand rôle dans la genèse de cet organisme. Il fut l'ami du saint patriarche  Tikhon de Moscou, qu'il a connu en Amérique (Ibid., p.6). C'est en 1922, à Prague, que l'homme politique et académicien Pierre B. Struve, le professeur et ancien ministre Anton V. Kartachev et le père Georges Chavelsky, ancien aumônier général des armées russes, lui présentèrent l'idée de la création d'une école supérieure de théologie orthodoxe en Europe à laquelle il apporta son soutien et celui de la FUACE (Ibid., p.5-6). La même idée avait été émise la même année à Pékin, lors d'une conférence de la FUACE, par Léon A. Zander, par la suite professeur à l'Institut Saint-Serge, et d'autres personnes, et à Berlin par le philosophe Nicolas Berdiaev ainsi que des universitaires et des théologiens (Alexis Kniazeff, p.42-43). Étant donné qu'en 1922, le métropolite Euloge (Guéorguievski) installa le siège de son diocèse, regroupant les paroisses orthodoxes russes d'Europe occidentale, à Paris, c'est dans la capitale française qu'il fut décidé de créer cette école. D'autres protestants aidèrent également à cette fondation, comme Paul B. Anderson et Donald Alexander Lowrie, tous deux ayant de hautes responsabilités au sein des YMCA (présents en Russie à partir du début du XXe siècle, pour approfondir ce sujet: The American YMCA and Russian Culture de Matthew Lee Miller, 2012; d'Antoine Arjakovsky, La génération des penseurs religieux de l'émigration russe, L'Esprit et la Lettre, 2002), ce soutien ne s'est pas démenti après la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu'un philanthrope israélite, Moisei Akimovich Ginsburg, qui a consenti un prêt au métropolite Euloge "sans intérêts et sans prise de garantie" (Alexis Kniazeff, p. 41). D'autre part, les dons affluèrent aussi bien des milieux orthodoxes que des milieux œcuméniques (Ibid.).



L'ensemble des enregistrements du colloque se trouve ici.

En complément sur ce sujet: l'entretien que j'ai donné à Vatican news en décembre dernier (article et podcast audio) dans lequel j'évoque, entre autres, le rôle oecuménique de l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale et de l'Institut Saint-Serge.

samedi 24 novembre 2018

Un entretien et deux recensions sur "Le christianisme orthodoxe face aux défis de la société occidentale"

Avec retard, je signale cet entretien donné à Aleteia lors de la sortie de Le christianisme orthodoxe face aux défis de la société occidentale (Cerf, 2018). Dans l'introduction, il est précisé que cet "ouvrage clef (...) intéressera aussi les catholiques pour l’éclairage nouveau qu’il apporte sur le phénomène chrétien aujourd’hui."
D'autre part, dans le magazine en ligne Philitt a été publiée une substantielle recension de Grégoire Quevreux intitulée "L’orthodoxie, une ressource spirituelle dans les sociétés libérales d’Occident". Il y est notamment observé : "Dans ce recueil, l’auteur vise à cerner certains éléments du rapport entre l’orthodoxie et l’Occident aujourd’hui, près d’une génération après la chute du communisme."

Enfin, récemment, la revue Unité des chrétiens a proposé une autre recension, écrite par le directeur de la rédaction, Emmanuel Gougaud, dans le numéro 192 (octobre 2018). Extraits : "L’auteur ne se livre pas simplement à une présentation de l’orthodoxie, à travers sa spiritualité, sa liturgie, son éthique, ses traditions. Alliant sa grande érudition et son expérience pastorale en France, Christophe Levalois déploie la pertinence de l’orthodoxie dans la société occidentale, simultanément pour notre société contemporaine, l’Église catholique, la vie oecuménique mais aussi pour l’orthodoxie elle-même. À ce titre, l’ouvrage est particulièrement intéressant et original (...) ce livre s’adresse à tous les chrétiens soucieux de connaître l’orthodoxie et de vivre l’œcuménisme comme un échange de dons." 

Des extraits du livre (l'introduction, un entretien et le chapitre "L'orthodoxie en France") sont en ligne ici.

Ajout (27 décembre) : une recension en italien ("Il cristianesimo ortodosso e le sfide della società occidentale") et sur cet autre blog.

Nouvel ajout (25 août 2019) : une nouvelle recension a été publiée sur le site Agoravox. Il y est notamment précisé : "ce livre [...] s’adresse à tous ceux qui désirent connaître les grandes lignes de l’histoire orthodoxe, ainsi que les prises de position des Eglises orthodoxes sur les sujets d’actualité les plus récents. Le style concis, direct et professoral de Levalois permet de comprendre aisément les idées qu’il développe."

mercredi 12 septembre 2018

"L'orthodoxie et l'Occident" par l'archimandrite Placide Deseille (enregistrement audio)

Le mercredi 6 avril 2005, l’archimandrite Placide Deseille de bienheureuse mémoire (1926-2018) a évoqué le christianisme orthodoxe et l'Occident avec une perspective historique, dans le cadre des Rencontres orthodoxes, dans la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris. J'ai pu, avec son autorisation, enregistrer cette conférence, mais une partie seulement. En effet, un problème technique a malheureusement interrompu l'enregistrement à la 46e minute.

Une grande et magistrale leçon d’histoire, de l’Antiquité au XXe siècle. D’une grande clarté. 

Photographie ci-dessous : l'archimandrite Placide Deseille le 6 mars 2008 dans la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris, également dans le cadre des Rencontres orthodoxes.


Programme des Rencontres orthodoxes pour l'année 2004-2005
(cliquez sur les images pour les agrandir)


mardi 21 août 2018

"Prière de Jésus et prière du coeur", par l'archimandrite Placide Deseille (texte)

Le 6 mars 2008, dans le cadre de la 6e année des Rencontres orthodoxes, dans la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris, l'archimandrite Placide Deseille de bienheureuse mémoire (1926-2018) est intervenu sur le thème "Prière de Jésus et prière du cœur". Je lui avais demandé d'évoquer ce thème, car l'on rencontre des confusions entre les deux expressions. D'emblée, il souligne dans cette optique : "Il arrive fréquemment que l’on emploie les expressions « prière de Jésus » et prière du « cœur » comme si elles étaient équivalentes." Il explique clairement la distinction importante entre les deux prières qui sont néanmoins liées. En effet, la prière de Jésus peut devenir prière du cœur. Il a terminé sa conférence par la lecture d'extraits du 21e discours de saint Isaac le Syrien (ou de Ninive) en relation avec ce sujet.

Pour lire le texte de cette intervention, qui a été relu et approuvé par son auteur à l'époque, cliquez sur ce lien.

La photographie ci-dessous a été prise lors de cette rencontre. De gauche à droite: père Nicolas Cernokrak, recteur de la paroisse, père Placide Deseille et moi.

dimanche 5 août 2018

« L’enseignement de saint Isaac le Syrien » par l’archimandrite Placide Deseille (enregistrement audio)


Le 6 mars 2007, le père archimandrite Placide Deseille (1926-2018), higoumène (supérieur) du monastère orthodoxe Saint-Antoine le Grand, a donné une conférence dans la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris, dans le cadre des Rencontres orthodoxes, sur « L’enseignement de saint Isaac le Syrien ».

Saint Isaac le Syrien (ou de Ninive), ascète et évêque du VIIe siècle, est l’un des auteurs mystiques les plus lus dans le monde orthodoxe. Paradoxalement, il relevait d’une Église « nestorienne », donc considérée comme hérétique, mais ses écrits et sa pensée ont été pleinement reçus au sein de l’orthodoxie et où ils ont exercés une énorme influence jusqu’à nos jours. Il est reconnu comme saint par l’Église orthodoxe. Sa fête est le 28 janvier.

Les Œuvres spirituelles de saint Isaac le Syrien (86 discours ascétiques et des lettres), traduites par Jacques Touraille, ont été éditées par Desclée de Brouwer en 1981. Cette édition est épuisée. En 2006, le père Placide Deseille a publié une nouvelle traduction intitulée Discours ascétiques (597 pages). Par ailleurs, deux volumes d’autres textes de saint Isaac récemment retrouvés ont été édités en 2010.

Les Rencontres orthodoxes ont été fondées en 2002 par le père Nicolas Cernokrak et moi. Elles se sont déroulées durant plusieurs années au sein de la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris (91, rue Lecourbe, 15e). L’année 2006-2007 était la cinquième année. J’y ai animé un atelier, avec le père Nicolas Cernokrak, Françoise Jeanlin, professeur à l’Institut Saint-Serge et Grégoire Aslanoff, historien de l’art et iconographe, sur « L’Écriture sainte dans le cycle liturgique — comment la Parole de Dieu est exprimée et interprétée dans la vie de l’Église ? » (programme complet pour l'année 2006-2007).
Photographie ci-dessous en arrière-plan de l'enregistrement : le père Placide Deseille lors d'une conférence dans la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris le 6 mars 2008.

mardi 31 juillet 2018

Enregistrement audio : "Faut-il abolir son moi ?" par l'archimandrite Placide Deseille

Le 20 mars 2003, le père archimandrite Placide Deseille (1926-2018), higoumène (supérieur) du monastère orthodoxe Saint-Antoine le Grand, a donné une conférence dans la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris, dans le cadre des Rencontres orthodoxes, sur le thème "Faut-il abolir son moi ?" Il y aborde la question de l'individu et de la personne dans la pensée des Pères de l’Église.
Transcription de la totalité de la rencontre.
Les Rencontres orthodoxes ont été fondées en 2002 par père Nicolas Cernokrak et moi. Elles se sont déroulées durant plusieurs années au sein de la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris (91, rue Lecourbe, 15e). Elles ont proposé des tables rondes, des conférences et des ateliers. La première rencontre, le 8 novembre 2002, fut une table ronde sur le thème : "L'acquisition du Saint-Esprit". Le thème annuel (2002-2003) était :"Quel est le sens de la vie chrétienne ?".
Les autres rendez-vous de l'année ont été : "L'amour des ennemis" (table-ronde, le 13 décembre 2002), "Péché et culpabilité" (table-ronde, le 24 janvier 2003), "La prière" (conférence, le 16 mai 2003), avec l'archimandrite Elie du monastère de la Transfiguration,  "Vivre dans l’Église" (conférence, le 26 juin 2003), avec Mgr Silouane de la Métropole orthodoxe roumaine d'Europe occidentale et méridionale.

mercredi 21 mars 2018

Vient de paraître: "Le christianisme orthodoxe face aux défis de la société occidentale"

Mon nouveau livre vient de paraître aux éditions du Cerf : "Le christianisme orthodoxe face aux défis de la société occidentale" (collection "Cerf Patrimoines", 208 pages, 18 euros).

Présentation : "La présence du christianisme orthodoxe en Europe occidentale à l’époque contemporaine est une réalité qui n’est plus nouvelle : elle a environ deux siècles d’ancienneté, précise Christophe Levalois. Son importance et son influence n’ont cessé de croître. Sait-on qu’il constitue aujourd’hui la troisième confession religieuse en Italie, juste derrière l’islam, que le nombre des paroisses orthodoxes en France a presque doublé depuis le début du siècle, ou encore qu’au Royaume- Uni, selon des estimations, les orthodoxes regrouperont 10 % des chrétiens du pays en 2020 ? Cependant, l’orthodoxie est souvent méconnue. En effet, d’après l’auteur, il s’agit d’une voix chrétienne « différente de celles connues en Occident par bien des aspects qui relèvent tant de la pratique, que de la pensée ou de la théologie ».
Dans cet ouvrage, il nous convie à découvrir ces aspects, mais aussi l’histoire du christianisme orthodoxe dans les sociétés occidentales, quelques-unes de ses grandes figures, ou encore sa position face à certains défis du temps présent. Comment cette tradition plurimillénaire qui « manifeste le souci de l’intériorisation et de l’humilité à l’opposé des aspects volontiers tapageurs et exhibitionnistes de la société actuelle » fait-elle face à ces derniers ? Avec quel regard ? Quelles sont ses analyses et ses réponses ?
Ce livre s’adresse à tous les chrétiens, connaissant l’orthodoxie ou désirant la connaître, et au-delà, à tous ceux qui s’intéressent à la foi et à la vie d’une des grandes confessions chrétiennes.
"

La présentation du livre en anglais.

La version numérique (e-book) : kindle, epub.

samedi 3 mars 2018

"Le pardon au coeur de la vie chrétienne" (texte)

Le 12 novembre dernier, le P. Philippe Dautais (photographie ci-contre), prêtre orthodoxe de la Métropole roumaine qui anime avec son épouse Elianthe le Centre Sainte-Croix, donnait une conférence en l'église Saint-Séraphin de Sarov à Paris sur un thème fondamental pour chacun : "Le pardon au cœur de la vie chrétienne". Ce fut passionnant, car c'est un témoignage, vivant et profond, de plusieurs décennies d'expérience et d'approfondissement de cette question au cœur de nos existences. La transcription synthétique de cette conférence et des échanges, auxquels j'ai participé, sont désormais en ligne ici.  
J'en profite pour rappeler mes recensions de ses deux derniers ouvrages, très éclairants : Si tu veux entrer dans la vie - Thérapie et croissance spirituelle, d'une part, Éros et liberté - Clefs pour une mutation spirituelle, d'autre part.

samedi 27 janvier 2018

"Christophe Levalois : un autre regard sur la royauté et le sacré" (recension)

Une nouvelle recension de mon ouvrage La royauté et le sacré (Cerf, 2016) a été publiée en ce début d'année sur le site de philosophie et de littérature Philitt. Elle s'intitule "Christophe Levalois : un autre regard sur la royauté et le sacré". Son auteur, Grégoire Quevreux, souligne d'emblée: "En France, le terme de « royauté » provoque instantanément des crispations démesurées. C’est que, dans l’histoire républicaine qui est la nôtre, la royauté joue le mauvais rôle, et est toujours comprise comme une forme néfaste de gouvernement. Dans son livre La royauté et le sacré publié aux éditions du Cerf, Christophe Levalois cherche, selon ses propres mots, à offrir un autre regard sur cette notion, au-delà des polémiques historiques et politiques." Dans sa conclusion, il observe qu' "En définitive, la royauté n’est pas tant une notion politique (au sens moderne du terme) qu’un concept métaphysique. Le roi, au sens traditionnel, n’est pas prioritairement un « chef d’État » plus ou moins héréditaire, il est bien plutôt avant tout l’incarnation de la direction vers laquelle la société humaine civilisée doit se tourner pour trouver l’harmonie : le Ciel."

Extraits du livre en ligne ici.