L'équipée pédestre de la famille Maigre, de Versailles au Mont-Saint-Michel, avait donné lieu ensuite à la publication d'un livre dont j'avais dit tout le bien que j'en pense ici. Récemment, l'hebdomadaire Pèlerin magazine a mis sur son site le film d'une petite vingtaine de minutes réalisé lors de cette belle aventure. On y retrouve toute la fraicheur jubilatoire du livre.
samedi 15 mars 2014
lundi 10 mars 2014
Le film "L'île" (Ostrov) sous-titré en français en intégralité
Ci-dessous: le film L'île (Ostrov, 2006) de Pavel Lounguine, sous-titré en français, dans son intégralité. Ce film, qui raconte l'histoire (fictive) d'un moine orthodoxe fol-en-Christ, a connu un grand succès non seulement en Russie, mais aussi en France (y compris le DVD), malgré la modestie de sa diffusion pour la France. Pour lire une courte présentation du film, cliquez ici. Le voici avec un sous-titrage en français (sur Youtube).
mardi 4 mars 2014
Les "Lettres de direction spirituelle" de saint Théophane le Reclus: ma chronique du 2 mars
Ma chronique du 2 mars dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, est une recension d'un ouvrage paru dernièrement, les Lettres de direction spirituelle de saint Théophane le Reclus (éditions des Syrtes). En voici le texte.
Saint Théophane le Reclus est un évêque
russe du XIXe siècle. Il est l’une des grandes figures du renouveau de
la spiritualité orthodoxe russe au XIXe siècle. Son nom, le Reclus,
vient de ce que les 22 dernières années de sa vie, il a vécu en
isolement, à sa demande. Les éditions des Syrtes viennent de publier la traduction des Lettres de direction spirituelle
du saint évêque Théophane. Le livre vient tout juste d’être mis en
librairie. Cette édition comporte aussi une introduction et des notes de
Bernard le Caro. L’ouvrage constitue un excellent compagnon de route
pour le Carême qui commence. L’édition russe a pour titre, également
révélateur, Qu’est-ce que la vie spirituelle et comment y disposer son cœur ?
Georges Govorov, le futur Théophane est
né en 1815. Après le séminaire, il étudia la théologie à l’Académie de
Kiev, puis il devint moine, diacre et prêtre l’année où il finit ses
études. Il fut ensuite enseignant à Novgorod, puis à Saint-Pétersbourg.
Envoyé à la mission russe de Jérusalem, il y accomplit un important
travail de traduction, notamment des Pères ascètes grâce à des
manuscrits rares conservés à Jérusalem, à la laure de Saint-Sabas ou
encore au Mont-Athos. Il occupa par la suite différents postes, dont un à
Constantinople, puis en Russie où il fut nommé recteur de l’Académie
ecclésiastique de Saint-Pétersbourg en 1857. Deux ans plus tard, il fut
consacré évêque pour Tambov, puis pour Vladimir. Durant toutes ces
années, il écrit, exercice où tout jeune déjà il avait révélé son
talent. Il se montre aussi très bon prédicateur. Il dynamisa la vie des
diocèses dont il avait la responsabilité. Mais il désirait, de plus en
plus, se retirer dans un monastère pour s’y adonner à la prière et à
l’écriture d’ouvrages. Cela fut accepté. Il mena d’abord la vie
communautaire, puis vécut dans l’isolement jusqu’à sa naissance au ciel,
le 6 janvier 1894. De son vivant, il était déjà considéré comme un
saint. Plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient présentes
lors de ses funérailles malgré les difficultés climatiques de la saison.
Il a été canonisé en 1988.
lundi 3 mars 2014
"Isnast" (télévision biélorusse)
L'émission de la télévision biélorusse (Première chaîne) Isnast ("Essence") a diffusé samedi 1er mars dans la matinée, un documentaire (sur le site de Belarus 1) entièrement consacré à l'artiste biélorusse Irina Kotova. Parmi les sujets évoqués: l'exposition "De l'Incarnation à la Résurrection", à Paris, l'exposition "Les ailes de Noël" (galerie Russkiy Mir à Paris), le spectacle artistique "Éternité de l'instant". Ci-dessous: la vidéo de l'émission (en russe).
mercredi 26 février 2014
Cinq grands spirituels orthodoxes du Mont-Athos du début du XXe siècle: ma chronique du 23 février
Ma chronique du 23 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, rend compte de la parution d'un ouvrage sur cinq grands spirituels du Mont-Athos du début du XXe siècle. Ci-dessous: le texte de cette chronique.
La parution d’un nouvel ouvrage dans l’excellente collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle »,
dirigée par Jean-Claude Larchet aux éditions L’Age d’Homme, nous donne
l’occasion de dire quelques mots sur la sainteté et plus
particulièrement sur les saints aujourd’hui. L’ouvrage s’intitule Figures athonites du début du XXe siècle.
Ecrit par l’archimandrite Chérubim Karampelas, né en 1920, décédé en
1979, il présente cinq vies d’ascètes du Mont Athos, nés au XIXe siècle
et ayant vécu dans la première moitié du XXe siècle. Citons-les, ce sont
l’Ancien Joachim de la skite de Sainte-Anne, l’Ancien Athanase de
Grigouriou, l’Ancien Callinique l’Hésychaste, l’Ancien Daniel de
Katounakia, l’Ancien Isaac de Dionysou. Un « ancien » est un terme,
géronda en grec, qui désigne un père spirituel. C’étaient de très
humbles moines, avec des personnalités différentes, qui furent des
lumières de la foi pour leurs contemporains. L’ouvrage se présente comme
des biographies avec une part importante laissée à des témoignages qui
rapportent notamment l’insondable sagesse et les grands charismes
déployés par ces ascètes. De nombreuses histoires, très simples, de la
vie miraculeuse de tous les jours peut-on dire dans leur cas, qui sont
aussi autant d’enseignements, sont relatées.
Le Mont Athos a abrité lors de la
période contemporaine d’autres grandes figures comme saint Silouane
l’Athonite et son disciple le père Sophrony, décédé en 1993 en
Angleterre, mais aussi l’Ancien Joseph l’Hésychaste, l’Ancien Ephrem de
Katounakia, l’Ancien Païssios ou encore l’Ancien Porphyre, ce dernier né
en 1906, décédé en 1991, canonisé par le Saint-Synode du Patriarcat
œcuménique de Constantinople le 27 novembre dernier.
jeudi 20 février 2014
La version sous-titrée en français du film "Paris imaginaire" dans son intégralité
La version sous-titrée en français du film Paris imaginaire peut-être visionnée dans son intégralité ci-dessous (sur Youtube). Ce film de la télévision biélorusse (Première chaine, réalisateur: Serge Katier), consacré au parcours artistique d'Irina Kotova et à Boris Zaborov, a été tourné en 2010 (2013 pour la version sous-titrée en français). J'y ai participé, en étant filmé et en lisant certains de mes textes. D'autres textes sont de Boris Zaborov. La version originale, en russe, avec quelques minutes en plus, a été depuis diffusée à plusieurs reprises sur la télévision biélorusse, il y a quelques jours encore sur la troisième chaîne. Le film a été réalisé à l'occasion de deux expositions: la rétrospective de
Boris Zaborov au Musée national des beaux-arts de Biélorussie, à Minsk,
en 2010, et l'exposition d'Irina Kotova, "Paris imaginaire", en
2010-2011, également au Musée national des beaux-arts de Biélorussie. Il a remporté deux prix en Russie (1, 2).
lundi 17 février 2014
"Rentrant alors en lui-même, il se dit", le retournement vers l'intérieur: ma chronique du 16 février
Ma chronique du 16 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, évoque le retournement vers l'intérieur à partir d'un passage de l’Évangile de Luc, le passage relatif au "Fils prodigue", plus particulièrement lorsqu'il est dit: "Rentrant alors en lui-même, il se dit" (Luc 15, 17). Voici le texte de cette chronique.
Le retour du Fils prodigue par Rembrandt (source) |
Dans l’Évangile de ce jour, celui du Fils prodigue, dans Luc
15, 11-32, le tournant décisif a lieu lorsque le fils égaré prend
conscience de sa misère et par contrecoup de ce qu’il a perdu. Les
choses deviennent alors très claires pour lui. Le moment précis de ce
retournement est ainsi exprimé : « Rentrant alors en lui-même, il se
dit ». Ce court passage est capital et nous indique toute une démarche
d’intériorité. Le verbe grec utilisé a le sens de venir, il nous montre
une action, en l’occurrence un déplacement vers l’intérieur. C’est le
préalable indispensable au retour à la maison du père, image du royaume
céleste perdu.
Il y a véritablement, pour celui qui était perdu, un éveil. L’on pense à la phrase de l’apôtre Paul dans l’épître aux Éphésiens
(5, 14) : « Eveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts, et
sur toi le Christ resplendira. » Le fils accompli une ascèse. Il
comprend sa situation, son malheur causé par son aveuglement, il est
animé par le repentir et manifeste une véritable humilité. C’est
pourquoi, bien que loin, son père le voit et arrive encore plus vite
pour le retrouver, il court dit le texte.
Nous souhaitons nous arrêter ici quelques instants sur ce mouvement de retournement vers l’intérieur, cette métanoïa.
C’est là que tout bascule. Celui qui était dans le désespoir, dans une
voie de perdition, au bout de son illusion, trouve le chemin qui sauve
et la force de le parcourir.
Plus que jamais aujourd’hui, il s’agit
d’un très grand et difficile défi, tant il est profondément vrai que
tout est fait pour nous attirer à l’extérieur de nous-mêmes. Selon une
expression classique aujourd’hui, très révélatrice, véritable impératif
social à la mode, il faut « s’éclater », c’est-à-dire s’éparpiller à la
périphérie, dans une périphérie toujours plus lointaine et extérieure à
nous-mêmes. On ne saurait être plus éloquent !
jeudi 13 février 2014
Les dimanches qui préparent le Carême dans la tradition orthodoxe: ma chronique du 9 février
Ma chronique du 9 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, avait pour sujet les dimanches qui préparent le Carême dans la tradition orthodoxe. Le texte de cette chronique est ci-dessous.
Ce dimanche est appelé, dans le cycle
annuel liturgique orthodoxe, le dimanche du publicain et du pharisien,
avec la lecture de l’Évangile de Luc, le chapitre 18, verset 10 à 14. Il
marque l’entrée dans un nouveau cycle : le cycle de Pâques. En fait,
dès dimanche dernier, appelé dimanche de Zachée, nous sommes entrés dans
un cycle de cinq dimanches qui précèdent le Carême, que l’on nomme
souvent le grand Carême, pour le distinguer d’autres carêmes dans
l’année, c’est-à-dire de périodes de jeûnes pour la préparation d’une
grande fête.
Ces dimanches qui conduisent à l’entrée
en Carême et en constituent la préparation sont donc aujourd’hui le
dimanche du publicain et du pharisien, puis, le dimanche du Fils
prodigue, ensuite le dimanche du Jugement, enfin dimanche de l’exil ou
de l’expulsion d’Adam, ce sera le 2 mars. Au soir de ce dernier dimanche
sont célébrées les vêpres du pardon, au cours desquelles les fidèles se
demandent réciproquement pardon. Ces vêpres marquent l’entrée en
Carême.
Une autre particularité qui débute
aujourd’hui est le commencement du Triode de Carême. Le Triode est le
livre liturgique de cette période avec des prières particulières.
Ce cycle prépare aussi au jeûne du
Carême. Ainsi, l’avant-dernier dimanche, celui du Jugement, est le
dernier où l’on mange de la viande. C’est pourquoi la semaine qui suit
est appelée semaine des laitages.
Ainsi, depuis dimanche dernier, nous
sommes entrés dans le cycle pascal qui se termine au dimanche qui suit
la Pentecôte, fête de tous les saints dans l’orthodoxie.
lundi 10 février 2014
Sujet: l'écran fait-il écran ?
Pause sourire, mais scène bien représentative de situations que nous connaissons tous depuis peu d'années. La photographie ci-dessous circule sur Twitter avec le commentaire suivant : "Photo sidérante: un homme surpris en train de regarder le monde réel sur le quai d'une gare"!
Dans un genre proche, avec en plus une comparaison qui permet de saisir l'évolution de manière très explicite: la première photographie prise au Vatican lors de l’annonce de l'élection du pape Benoit XVI, la seconde, toujours au Vatican, quelques années plus tard, lors de l'annonce de l'élection du pape François.
Et en complément, deux notes : Vers le "corps outil" ? et Le développement des relations virtuelles, l'incarnation et le cheminement spirituel.
samedi 8 février 2014
Epuisement, "burn out" et relation à l'autre dans le monde du travail: ma chronique du 2 février
Ma chronique du 2 février dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, abordait la question de l'épuisement ("burn out") dans le monde du travail et la relation à l'autre dans cette situation. En voici le texte.
« Quel avantage l’homme aura-t-il à
gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? », nous dit le Christ
dans l’Évangile de Matthieu (16, 26). Voilà une parole qu’il est vital
de méditer quotidiennement. Dans notre société, devenue surtout
utilitariste, tournée vers les richesses matérielles et la performance
extérieure, il importe de s’en souvenir comme d’une bouée de salut pour
que nous ne perdions pas notre route véritable.
A ce propos, sans doute avez-vous lu de
récentes études sur l’épuisement professionnel, ce que l’on appelle
communément le « burn out ». Dernièrement, une nouvelle étude a révélé
que 3 millions de Français seraient au bord du « burn out », soit pas loin de 10% des actifs, le nouveau mal du siècle selon l’hebdomadaire L’Express qui y a consacré un dossier il y a peu.
A vrai dire, cela ne m’étonne guère,
tant je le constate autour de moi dans mon milieu professionnel, celui
de l’enseignement. Les charges se sont ajoutées, souvent des travaux
périphériques qui conduisent à une dispersion des efforts, les pressions
se sont aussi accrues. Cela, alors que par ailleurs les problèmes
relationnels se sont complexifiés. Cela fait beaucoup pour tous et trop
pour un bon nombre. D’où de nombreuses petites défaillances, des oublis,
des coups de fatigue qui reviennent très régulièrement, et parfois de
grosses et durables défaillances.
La multiplication des moyens de
communication et l’utilisation obligée, sinon compulsive de ceux-ci, a
augmenté de manière très importante la pression. Ainsi, pour parler de
ce que je connais, je reçois des mails professionnels le soir ou encore
le dimanche, alors qu’il s’agissait de moments où une coupure salutaire
pouvait s’opérer pour refaire ses forces, prendre du recul et le temps
de la réflexion ainsi que de l’approfondissement.
C’est à la fois un problème humain, un problème de société et aussi un problème spirituel.
jeudi 6 février 2014
"Jérusalem": une superbe invitation au voyage
Voici une superbe invitation au voyage en Terre Sainte: ces extraits du film Jérusalem, tourné en IMAX 3D (sur Viméo, avec une meilleure qualité d'image). De magnifiques images. Avec des vues aériennes étonnantes. Se laisser emporter ! Le film est projeté sur des écrans géants depuis septembre 2013 (page Facebook, compte Twitter). La bande-annonce officielle est ici.
mercredi 5 février 2014
"Internet est-il un don de Dieu ?"
Intéressants éclairages sur France-Culture, dans l'émission de radio "La place de la toile" du 1er février, intitulée "Internet est-il un don de Dieu ?", sur l'Internet et la religion, la vision et les pratiques, à partir de l'exemple du catholicisme et de l'islam.
samedi 1 février 2014
Dans le bimestriel "Pasteur"
Ce n'est qu'il y a peu que j'ai pris connaissance de ce bref compte rendu (ci-dessous) de la parution de Prendre soin de l'autre - Une vision chrétienne de la communication publié par le bimestriel catholique du 15e arrondissement de Paris, dont le titre est Pasteur, dans son numéro 258 (juin-juillet 2013).
lundi 27 janvier 2014
Absence d'âme et tristesse, la fête de Noël dans notre société aujourd'hui : ma chronique du 26 janvier
Ma chronique du 26 janvier dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et enregistrement), sur Radio Notre-Dame, portait la fête de Noël dans notre société. En voici le texte.
Aujourd’hui, je souhaite partager une
réflexion sur la dernière fête de Noël, plus précisément sur l’étrange
impression qu’elle m’a laissée. En observant la façon dont Noël était
annoncé, fêté dans notre société française, j’ai eu, pour la première
fois de manière très nette, la perception d’un vide et d’une grande
tristesse. Beaucoup de lumières, de l’agitation bien artificielle, mais,
derrière, rien, le néant qui masque mal l’ennui et le non-sens, aucune
résonance, un manque d’âme.
On l’aura compris, depuis longtemps Noël
est un rendez-vous commercial, un moyen pour vendre. Aujourd’hui, il
n’y a plus que cela. Il s’en dégage la désespérance des choses qui n’ont
pas de signification profonde.
La naissance de l’enfant de la
réconciliation de la terre et du ciel n’est plus fêtée. Pourtant, que
l’on soit croyant ou pas, quelle belle réalité ! Quel beau symbole ! Une
naissance au cœur de l’hiver, au moment où les nuits sont les plus
longues. L’espoir renaît, le futur recommence à s’écrire. Il me semble
que même des non-chrétiens peuvent comprendre l’immense et vitale portée
de cette image et cela pour toute société. S’en priver est
catastrophique. C’est tout ce que représente cette image, cette vie
renouvelée, ce futur, à la fois tant attendu et inespéré, que l’on
écarte.
Il est vrai qu’aujourd’hui même le sapin de Noël, bien peu chrétien, mais signifiant, semble effrayer !
Le résultat de ce processus d’amnésie,
qui s’est accéléré ces dernières années, est cette agitation privée de
sens qui n’est plus qu’un vent sans lendemain.
jeudi 23 janvier 2014
Le film du spectacle artistique en interaction "Eternité de l'instant"
Ci-dessous: le film du spectacle artistique en interaction Éternité de l'instant dont la création a eu lieu le 10 janvier 2014 à l'auditorium Jean XXIII, de la Mutuelle Saint-Christophe assurances, à Paris dans le 5e arrondissement. Dessin, musique et parole poétique en interaction avec Irina Kotova, Kirill Zaborov et moi-même.
Complément (31 janvier 2014): la page d'un site biélorusse sur l'art consacrée à l'évènement. Le film sur Youtube. Il est possible d'afficher la traduction de mes textes en russe au bas de la vidéo sur Youtube en activant le sous-titrage (dans la barre du bas, à droite, entre la petite pendule et la roue dentelée).
mercredi 22 janvier 2014
La confrontation de la société occidentale avec des sociétés non occidentales: ma chronique du 19 janvier
Ma chronique du 19 janvier dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et podcast), sur Radio Notre-Dame, partant d'un discours récent du patriarche de Géorgie, abordait la question des confrontations de différentes sociétés à l'échelle mondiale et plus particulièrement de la société occidentale avec des sociétés non-occidentales. En voici le texte:
Dernièrement, le patriarche de Géorgie Elie II, dans son message pour la fête de la Nativité,
a demandé à l’Union européenne de prendre en compte l’aspiration de son
pays à préserver ses valeurs traditionnelles. Il a souligné que l’Union
européenne ne doit pas essayer d’implanter des idéaux étrangers à la
Géorgie comme le mariage de personnes de même sexe. Ce n’est pas la
première fois qu’il évoque cette question et fait cette demande. Pour
comprendre la portée de son propos, son poids et sa représentativité, il
faut savoir que, selon les sondages, le patriarche Elie de Géorgie est
la personne la plus populaire du pays.
Cette question ne concerne pas seulement
la Géorgie et pas seulement la question du mariage de personnes de même
sexe. Dans de nombreux pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique,
des voix s’élèvent, des masses protestent avec vigueur, contre un modèle
de société, à la fois libéral, occidental et consumériste, qui est
imposé à ces pays en dépit de la protestation du plus grand nombre. Sans
doute faut-il employer le terme de néo-colonialisme, mais à la
différence des colonialismes d’antan, il ne se fait pas au nom d’une
nation, mais d’un type de société et d’intérêts trans-nationaux.
Le patriarche Elie II a simplement
demandé que l’on respecte ce que pensent les Géorgiens. Il a ajouté que
ce respect permettrait d’approfondir l’attachement de son pays à
l’Europe.
L’Église orthodoxe des pays concernés
fait souvent entendre sa voix sur ce sujet. Il est regrettable que de
nombreux médias occidentaux n’en retiennent que des extraits de
déclarations mises en avant pour susciter la polémique, parfois de
personnes non représentatives, au lieu de développer une analyse plus
approfondie, au lieu d’essayer de comprendre l’autre avec son histoire,
son contexte, ses rêves et ses peurs pour mieux dialoguer et avancer
avec lui.
Un bon nombre de ces pays ont connu au
XXe siècle, la dévastation du totalitarisme communiste. L’Église est
souvent la seule institution historique à avoir résisté à cette longue
tourmente, malgré les terribles coups portés. Ce n’est pas pour
démissionner maintenant face à un nouveau pouvoir qui tente d’imposer
ses vues. Les promesses de lendemains qui chantent accompagnés de
toutes sortes de destructions, ces peuples les connaissent et ont payé
un prix colossalement élevé pour cela.
dimanche 19 janvier 2014
La première représentation du spectacle artistique "Eternité de l'instant"
Une centaine de personnes ont assisté à la première représentation du spectacle artistique Éternité de l'instant, le vendredi 10 janvier dans l'auditorium Jean XXIII à Paris, dans le 5e arrondissement. Il y avait beaucoup d'enthousiasme dans les réactions. Ce qui constitue un bel encouragement pour nous trois (Irina Kotova, Kirill Zaborov et moi-même) pour la poursuite de cette expérience. L'évènement a été annoncé sur plusieurs médias en France (par exemple: 1, 2, 3, 4) et en Biélorussie (1, 2). Le compte rendu de l'ambassade de Biélorussie en France, dès le lendemain, a été notamment repris par la principale agence biélorusse, Belapan (et: 1, 2). L'ensemble du spectacle a été filmé. Le travail sur les images et l'enregistrement a commencé. A suivre donc. Ci-dessous: quelques photographies de cette création.
samedi 18 janvier 2014
Un dessin animé en russe sur la vie de saint Séraphin de Sarov
En Russie, il y a de nombreuses productions de films et de dessins animés avec pour sujets la foi, l'histoire de l’Église et ses figures. Nous avons mis sur ce blog un dessin animé sur un fol-en-Christ, saint Basile le Bienheureux (XVIe siècle). En voici un autre, en russe également, sur la vie de saint Séraphin de Sarov (1754 ou 1759 - 1833).
vendredi 17 janvier 2014
Les relations oecuméniques et l'unité des chrétiens: ma chronique du 12 janvier
Ma chronique du 12 janvier dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et podcast), sur Radio Notre-Dame, avait pour sujet les relations œcuméniques et l'unité des chrétiens. Voici le texte.
Du 18 au 25 janvier aura lieu la semaine
de prière pour l’unité des chrétiens. Cette année le thème est une
question extraite de la première épitre aux Corinthiens (1Co 1, 13):
« Le Christ est-il divisé ? ». Il s’agit de ce fameux passage où
l’apôtre Paul constate des discordes parmi la communauté chrétienne de
Corinthe, certains se réclamant de Paul, d’autres d’Apollos, d’autres de
Céphas, c’est-à-dire de Pierre. Déjà ! Est-on tenté de dire… Nouvelle
illustration de l’actualité toujours étonnante du Nouveau Testament.
Bien entendu, de nombreux orthodoxes se
mobilisent pour participer à cette semaine. C’est l’occasion pour nous
de dire ici quelques mots sur les relations œcuméniques, notamment entre
orthodoxes et catholiques, d’autant plus que nous fêterons cette année
le cinquantenaire de la rencontre du patriarche Athénagoras et du pape
Paul VI à Jérusalem, première rencontre depuis plus de cinq siècles du
pape et du patriarche de Constantinople et début de relations au plus
haut niveau entre le siège romain et celui de Constantinople.
Cette rencontre et celles qui ont suivi,
ainsi que la levée des sentences d’excommunication de 1054, en 1965,
ont suscité un immense espoir et certains ont cru à une réconciliation
complète proche, c’est-à-dire à l’union des Églises. Mais les années
sont passées et l’union envisagée s’avère une ligne d’horizon bien
lointaine.
Aujourd’hui, on peut considérer que les
niveaux et les lieux du dialogue œcuménique se sont multipliés et
diversifiés. Le dialogue théologique a progressé. L’histoire des Églises
a été clarifiée. Les théologiens échangent souvent. L’autre est mieux
connu, voire très bien par des spécialistes. Mais, il faut bien le
reconnaître, la fin du dialogue théologique n’est pas pour demain.
mardi 7 janvier 2014
"Eternité de l'instant": première représentation
La première représentation de la performance artistique en interaction "Éternité de l'instant", avec Irina Kotova, Kirill Zaborov et moi-même, aura lieu le vendredi 10 janvier à 19 heures. Toutes les informations se trouvent dans le dossier de presse et l'affiche ci-dessous. Une nocturne de l'exposition "De l'Incarnation à la Résurrection" aura lieu ensuite jusqu'à 21h30.
dimanche 5 janvier 2014
L'art et la foi
L'émission Lumière de l'orthodoxie du 5 janvier, sur Radio Notre-Dame, est particulière à plus d'un titre: elle propose un thème central, "L'art et la foi", qui est abordé par un entretien d'une dizaine de minutes avec une invitée, l'artiste biélorusse Irina Kotova, et c'est moi qui suis, exceptionnellement, le présentateur de l'émission. L'enregistrement, les textes et différentes informations de cette émission sont en ligne ici.
Lors de l'enregistrement de l'émission - Dans l'un des studios de Radio Notre-Dame |
vendredi 3 janvier 2014
Performance artistique à Paris le 10 janvier : "Eternité de l'instant"
Une performance artistique originale, "Éternité de l'instant", aura lieu le vendredi 10 janvier dans la soirée à Paris pour la première fois (à 19 heures au 277, rue Saint-Jacques dans le 5e). Elle met en interaction le dessin, la musique et la poésie. "Pour que la musique devienne trait, couleur, parole ; pour que le crayon
et les notes se métamorphosent en mots; pour que le vocable s’affirme
image et tonalité." Y participent: l'artiste biélorusse Irina Kotova, le pianiste et compositeur français d'origine biélorusse Kirill Zaborov et moi-même.
De g. à dr.: Kirill Zaborov, Christophe Levalois, Irina Kotova. Dans la salle où aura lieu la performance artistique. |
jeudi 2 janvier 2014
Un reportage de la télévision russe "Soyouz" sur le vernissage de l'exposition "De l'Incarnation à la Résurrection" à Paris
La chaine de télévision russe Soyouz a diffusé deux reportages sur le vernissage de l'exposition "De l'Incarnation à la Résurrection", de l'artiste biélorusse Irina Kotova dans la galerie d'Orthodoxie.com à Paris. L'exposition se poursuit jusqu'au 11 janvier avec une nocturne le 10 janvier de 20 heures à 21h30. Ci-dessous: la vidéo du reportage (premier reportage, le second sur le site de Soyouz, autre reportage, en français). Par ailleurs: reportage photographique de l'autre exposition d'Irina Kotova à Paris (galerie Russkiy Mir).
mardi 31 décembre 2013
Vernissages
De g. à dr.: Christophe Levalois, Ilona Yurevich, S.E. Pavel Latushka |
En ce mois de décembre ont eu lieu, à Paris, deux vernissages d'expositions d'Irina Kotova. Le premier le 10 décembre, dans la galerie d'Orthodoxie.com, pour l'exposition "De l'Incarnation à la Résurrection". Deux reportages de la télévision orthodoxe russe Soyouz en rendent compte: le premier, le second (sur Youtube). Le deuxième vernissage s'est déroulé dans la galerie Russkiy Mir, le 19 décembre, pour l'exposition "Les ailes de Noël" qui comprend également des œuvres - de la mosaïque textile - de Margarita Kotova, mère d'Irina Kotova. Un reportage photographique vient d'être ajouté sur la page Facebook de la galerie Russkiy Mir. Dans les deux vernissages, j'ai présenté l'exposition avant de donner la parole à d'autres intervenants. Sur la photographie ci-contre, dans la galerie Russkiy Mir, lors de la présentation, je suis aux côtés d'Ilona Yurevich, conseillère à l'ambassade de Biélorussie à Paris, chargée de la coopération avec l'Unesco, et de l'ambassadeur, Pavel Latushka (qui se prononce Latushko), auparavant ministre de la Culture de la République du Bélarus, qui a présidé ce vernissage.
vendredi 27 décembre 2013
"Prendersi cura dell'altro - Uno sguardo cristiano sulla comunicazione" en e-book
Mon ouvrage Prendersi cura dell'altro - Uno sguardo cristiano sulla comunicazione (San Paolo, édition française) a été édité, au début du présent mois, en livre numérique (livre électronique, e-book), au format EPUB, le format standard pour l'e-book (utilisable sur ordinateur, liseuse, iPhone, iPad, avec le système d'exploitation Android, liseuse Kobo). Voici quelques pages pour l'acheter et le télécharger: 1, 2, 3, 4, 5. Amazon le propose pour le Kindle (Amazon Italie).
Prendersi
cura dell'altro – Uno sguardo cristiano sulla comunicazione - See more
at: http://www.orthodoxie.com/category/lire/livres/#sthash.cYC9mD6d.dpuf
Prendersi
cura dell'altro – Uno sguardo cristiano sulla comunicazione - See more
at: http://www.orthodoxie.com/category/lire/livres/#sthash.cYC9mD6d.dpuf
mardi 24 décembre 2013
Chemin spirituel chrétien et transformation intérieure: ma chronique du 22 décembre
Ma chronique du 22 décembre dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et podcast), sur Radio Notre-Dame, abordait la question de la transformation intérieure dans un chemin spirituel chrétien à l’occasion de la parution récente d'un ouvrage passionnant.
Le temps de la Nativité, et plus
généralement la période hivernale, est tout particulièrement propice à
un regard porté sur soi-même en vue d’un renouvellement. Le livre du père Philippe Dautais, paru il y a peu, intitulé Si tu veux entrer dans la vie - Thérapie et croissance spirituelle, aux éditions Nouvelle Cité,
s’avère précieux à cet égard. Il approfondit la question de la
transformation de notre intériorité selon le projet voulu par Dieu pour
l’être humain. Celui-ci peut se résumer en disant- en reprenant les
versets 26 et 27 du chapitre 1 de la Genèse - qu’il s’agit de
passer de l’image à la ressemblance. Le père Philippe rappelle que « la
plupart des Pères de l’Église font la distinction entre l’image qui est
inscrite dans l’être humain et la ressemblance qui est à acquérir par
une coopération divino-humaine ». Cette démarche amène à affronter pour
les traverser, et s’en enrichir, les épreuves, obstacles et douleurs que
l’on rencontre dans l’existence et qui s’opposent à cette
transformation.
Cette question, qui rassemble foi,
tradition chrétienne, psychologie et tradition ascétique, a été
plusieurs fois traitée par des auteurs orthodoxes contemporains. Je
pense notamment à Jean-Claude Larchet, avec ses ouvrages
sur la thérapeutique et la théologie de la maladie, la souffrance,
l’inconscient spirituel, etc., mais aussi au livre d’un évêque grec, Mgr
Hiérothéos (Vlachos), métropolite de Nafpaktos, nommé Psychothérapie orthodoxe, dont l’édition française est aujourd’hui épuisée.
Le livre du père Philippe Dautais offre
une remarquable synthèse sur ces questions, accessible à tous. Elle est
le fruit, d’une part, de son expérience pastorale, il est prêtre
orthodoxe au sein de la Métropole roumaine, mais aussi des nombreuses
sessions, retraites et conférences qu’il a organisé et donné, notamment
au Centre Sainte-Croix, en Dordogne, qu’il a fondé et dirige avec son épouse.
Son enseignement s’appuie sur les
Écritures, la tradition des Pères de l’Église et la tradition ascétique
orthodoxe, qui s’exprime notamment dans la Philocalie.
Son livre commence par poser la base :
qu’est-ce que l’homme ? Car finalement, tout découle de la façon dont
nous voyons l’être humain, nous-même et l’autre, mais aussi et d’abord,
de la façon dont Dieu voit l’être humain, ce que nous rapportent les
Écritures. A cet égard, le père Philippe sait mettre en valeur et
expliquer des passages particulièrement signifiants des Écritures. Il
met ainsi remarquablement en lumière que la limite posée par Dieu au
commencement, l’interdit de manger du fruit de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal, est une invitation à la croissance. Il
explique notamment : « Par la confrontation aux limites, nous sommes
renvoyés à la nécessité d’aller chercher de nouvelles ressources dans
nos profondeurs. Les limites deviennent des possibilités de
croissance. »
dimanche 22 décembre 2013
Kirill Zaborov, pianiste et compositeur
Dans le cadre de l'exposition "De l'Incarnation à la Résurrection" aura lieu, le 10 janvier à Paris, à l'auditorium Jean XXIII de la Mutuelle Saint-Christophe assurances dans le 5e, une performance artistique originale qui rassemblera, en interaction, l'artiste biélorusse Irina Kotova, le pianiste et compositeur Kirill Zaborov, et moi-même pour une parole poétique. Voici une biographie de Kirill Zaborov (photographie ci-dessous), suivie d'une discographie et de quelques liens vers des enregistrements en ligne.
Kirill Zaborov |
Kirill Zaborov est un compositeur français né à Minsk en 1970. Installé à Paris en 1981, il entreprend quatre ans plus tard ses premières leçons de musique avec le percussionniste et compositeur Pierre Faix. Initialement attiré par la batterie, son premier instrument, il débute en jouant dans des groupes aux styles variés, en se produisant dans les soirées événementielles privées et les festivals consacrés à la jeune génération de musiciens.
En 1992 tout en poursuivant son activité en tant que batteur Kirill Zaborov commence l'étude du piano et d'harmonie avec le pianiste Gaël Mevel, s'investissant progressivement dans la composition à travers l'écoute et l'étude approfondie des œuvres issues autant de la tradition orale que du répertoire classique allant du XVIIIème au XXIème siècles.
Très impliqué dans le jazz, il se produit en tant que pianiste et improvisateur à partir de la fin des années 90 sur de nombreuses scènes parisiennes (Glaz'Art, Auditorium des Halles, Baiser salé, Caveau des légendes, le Centre culturel de Russie...) en alternant les formules en duo avec les artistes comme Frédéric Jeanne ou Antti Mäkinen et en trio, dont celui actuel avec Patrick Chenais et Clément Thirion à la batterie et à la contrebasse.
Dans le domaine de la composition classique les œuvres de Kirill Zaborov sont jouées à partir de 2004 en France et à l'étranger, d'abord à l'Abbaye aux Dames à Saintes dans le cadre de l'association "Cordes mêlées" (dont il a été l'un des membres fondateurs) puis dans des festivals internationaux comme Piano à Riom, (France), 43th Encunetros Festival (Argentine), Piano à Saint-Ursanne (Suisse), Nuits musicales à Chisinau (Moldavie) ainsi que dans des lieux comme la salle Rachmaninov et l'Union des compositeurs à Moscou, le Arnold Schönberg Institute à Vienne, le Salon Christophori à Berlin, la Philharmonie de Minsk, la Maison des écrivains à Odessa. A Paris les œuvres de Kirill Zaborov sont jouées à la salle Cortot, au Musée de la Monnaie, à la Sorbonne, à l'auditorium de l’École de médecine, au Centre culturel de Russie.
Parmi les interprètes ayant collaboré avec Kirill Zaborov on peut citer les artistes Guigla Katsarava, Maria Masycheva, Jeffrey Grice, Ekaterina Mechetina, Ecaterina Baranov, le Aron Quartett, etc.
jeudi 19 décembre 2013
Exposition à Paris: "Les ailes de Noël"
Aujourd'hui est inaugurée une deuxième exposition d'Irina Kotova en ce mois de décembre à Paris, en l'occurrence dans la galerie Russkiy Mir (7, rue de Miromesnil, Paris 8e). Elle s'intitule "Les ailes de Noël" (communiqué de presse en français, en russe). L'exposition présente aussi des œuvres de Margarita Kotova, mère d'Irina, des mosaïques textiles. A découvrir.
mardi 17 décembre 2013
La fête de la Nativité dans l'Eglise orthodoxe: ma chronique du 15 décembre
Ma chronique du 15 décembre dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et podcast), sur Radio Notre-Dame, avait pour thème la fête de la Nativité dans l’Église orthodoxe. Pour la lire, cliquez ici.
Photographie: une Nativité d'Irina Kotova présentée lors de l'exposition "De l'Incarnation à la Résurrection" à Paris du 10 décembre 2013 au 11 janvier 2014 (affiche).
lundi 9 décembre 2013
"Vies des saints serbes": ma chronique du 8 décembre
Ma chronique du 8 décembre dans l'émission Lumière de l'orthodoxie (textes et podcast), sur Radio Notre-Dame, avait pour sujet la parution des Vies des saints serbes de saint Justin Popovic aux éditions L'Age d'Homme. Ci-dessous: le texte de cette chronique.
Les éditions L’Age d’Homme ont publié
cette année, dans l’excellente collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle », dirigée par Jean-Claude Larchet, la traduction française des Vies des saints serbes du père Justin Popovic, devenu lui-même saint depuis sous le nom de saint Justin de Tchélié (Celije) et qui est fêté le 1er
juin. Ce synaxaire - vies des saints en suivant le calendrier - de 470
pages permet non seulement de prendre connaissance des nombreux saints
et saintes qui y sont évoqués, en tout 62, mais aussi d’entrer dans
l’histoire et la richesse spirituelle du peuple serbe.
C’est une histoire pleine de nombreux
combats et de beaucoup de souffrances ainsi que de sacrifices
collectifs au fil des siècles. Aujourd’hui, c’est encore le cas avec le
Kosovo. Rappelons juste que le peuple serbe a été pendant des siècles en
première ligne face aux invasions de l’Empire ottoman et qu’il a, de ce
fait, été le défenseur pendant des siècles de l’Europe chrétienne, ce
qu’il a payé par un prix très élevé en vies humaines et en destructions.
Au XXe siècle, après la domination ottomane, plusieurs tragédies
historiques l’ont frappé cruellement : les deux guerres mondiales et le
régime communiste. Cette très longue mémoire est toujours présente
aujourd’hui. Cette histoire explique aussi qu’un nombre important de
rois, de reines et de princes se trouvent dans cet ouvrage. En effet, un
tiers des saints présentés ont une ascendance noble.
Je présenterai juste, rapidement, trois
exemples. Le premier est saint Sava. Le grand saint national serbe. Né
vers 1169, mort en 1236, fils du roi Stefan Nemanja, lui-même saint très
populaire sous le nom de saint Syméon le Myroblite, saint Sava a fondé
le monastère de Chilandar sur le Mont Athos et fut le premier primat de
l’Eglise orthodoxe serbe qui obtient grâce à lui son autonomie et qu’il a
organisée. Il est fêté le 14 janvier.
Inscription à :
Articles (Atom)